Comment identifier les principaux acteurs du processus décisionnel dans l’éducation nationale ?
Bien qu’il y ait une imbrication des rôles des différents acteurs, on peut distinguer les interventions selon les niveaux géographiques :
– au niveau national, le ministre de l’éducation nationale fixe les grandes orientations de la politique éducative. L’inspection générale, les commissions professionnelles consultatives définissent la liste des diplômes nationaux (CPC) ;
– au niveau académiques, le recteur fixe les orientations spécifiques de l’académie. Il se fait seconder, le plus souvent, par une commission ou un groupe de travail pouvant comprendre les responsables des directions fonctionnelles : le délégué académique à l’Enseignement technique (DAET) ; le chef du service académique d’information et d’orientation (CSAIO) ; le chef du service statistique ; le délégué académique à la Formation continue (DAFCO) ; des chargés de missions .
Par ailleurs, les corps d’inspection, assurent les relations entre le recteur et le DAET d’une part, et les établisssements d’enseignement d’autre part. Il s’agit en particulier des IPR (inspecteurs pédagogiques régionaux) et des IEN (inspecteurs de l’éducation nationale) qui dépendent de l’inspection académique. Ils traitent des questions pédagogiques et de ressources, au-delà de l’inspection des enseignants :
– au niveau départemental, l’inspecteur d’académie se fait entourer des inspecteurs de l’éducation nationale de l’information et de l’orientation, dont les fonctions concernent plus précisément la gestion des flux d’élèves, leur affectation et leur mobilité ;
– au niveau local, dans le secondaire, le chef d’établissement est assisté du chef des travaux et des professeurs et plus généralement du conseil d’administration de l’établissement. Dans le primaire, le directeur d’école assure la gestion administrative et la coordination pédagogique.
On peut ajouter un niveau complémentaire, constitué des bassins de formation dont les modes d’organisation et la reconnaissance sont différents d’une académie à l’autre. Ces bassins, s’ils ne représentent pas un échelon administratif supplémentaire, constituent potentiellement un niveau de négociation entre les établissements, (Larceneux A., 1997).
1 322 000 personnes travaillent aujourd’hui pour l’éducation nationale. Contrairement à une idée reçue, la gestion de l’administration est l’une des plus déconcentrée du monde, en raison notamment du pouvoir des recteurs ( et des présidents de région) dans la gestion des personnels et dans le pilotage du sytème éducatif (carte des formations et des spécialités, etc).