PRomotion des Initiatives Sociales en Milieux Educatifs

In Appel des appels – Tam-tam – le 18 mai 2013 :

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A l’heure où le projet de Loi de programmation et d’orientation pour l’Ecole est soumis à l’examen des parlementaires, la FCPE, la FNAME et la FNAREN, pleinement investies dans le chantier de la Refondation, rappellent leur engagement dans la mise en oeuvre d’une école bienveillante et prévenante pour la réussite de tous. Une école bienveillante est une école où l’on peut apprendre et réussir, en toute confiance, sans que cela se fasse au détriment de l’épanouissement de chacun. C’est une école qui se veut plus juste pour bâtir une société plus juste. Une école prévenante veille aux modalités d’accueil, de scolarisation et d’accompagnement pour éviter l’apparition de difficultés scolaires. Elle prend en compte les potentialités de chaque enfant pour lui permettre d’arriver au meilleur de ses capacités. Elle fait de la classe le lieu de la valorisation et de la promotion de l’estime de soi. Dans une école bienveillante et prévenante, l’enfant, le jeune, est placé au centre. Ses acteurs observent une éthique professionnelle et proposent un accompagnement respectueux de chacun. La présence de maîtres spécialisés dans l’école permet de participer activement à cette visée et de tisser des liens entre les différents acteurs, pour engager une pédagogie de la réussite avec tous les élèves dont les plus fragiles.

Une école bienveillante et prévenante se donne des moyens pédagogiques et organisationnels adaptés : formation des maîtres, effectifs des classes, maîtres surnuméraires et enseignants spécialisés en nombre suffisant Interrogé à plusieurs reprises sur son projet, le Ministre Vincent Peillon a réaffirmé avec force sa volonté de faire de l’école refondée, une « école de la bienveillance ». Nos 3 fédérations signataires de la « Charte pour une école humaniste », ne peuvent qu’adhérer à cette grande ambition. Elles demandent le respect de 5 principes éthiques pour l’école :

– considérer l’enfant dans sa globalité et son histoire ;

– avoir pour préoccupation première le développement de ses capacités d’apprentissage et de socialisation avec l’appui d’aides spécialisées chaque fois que nécessaire ;

– placer l’enfant comme acteur dans la construction de ses savoirs ;

– transmettre les principes républicains (liberté, égalité, fraternité) et promouvoir les valeurs de solidarité, de respect d’autrui et de soi-même ;

– respecter la dignité de la personne des enseignants et le droit à l’autonomie des équipes pédagogiques.

Ainsi nous pensons que pour atteindre ses buts, l’école refondée doit :

– rompre avec les pratiques d’élitisme, de mise en concurrence des élèves et des établissements et favoriser les pratiques coopératives et d’entraide ;

– revoir les systèmes d’évaluation et de notation obsolètes et mettre en place une évaluation formative et non sélective ;

– donner le plus à ceux qui ont le moins et travailler en lien, en réseau avec les partenaires ; – veiller à un langage commun école/parents et à une écoute mutuelle ;

– initier et développer les pratiques d’une prévention « prévenante » à l’intention des enfants, des familles dès les premières années de scolarité.

Une prévention qui accompagne, soutient, aide les enfants et leurs familles sans les stigmatiser et les enfermer dans des diagnostics prédictifs et des protocoles déshumanisés.

L’école doit pouvoir s’adapter à des enfants différents, aider ceux pour lesquels elle ne va pas de soi pour qu’ils deviennent « accrocheurs » et puissent construire leur avenir. Elle doit faire preuve d’une « prévention humaniste et éthique qui reconnaît la singularité, la variabilité et la liberté du développement de chaque enfant autant que celles des processus de parentalité ». Pour construire cette Ecole bienveillante, il faut que chacun puisse y trouver sa place, enfant comme famille, et s’y sente en sécurité. Elle doit être un lieu de vie suffisamment bon au climat apaisé, un lieu qui favorise le bien-être et l’épanouissement de tous : un lieu où l’on puisse être heureux.

C’est à ce prix que peut se construire la confiance des enfants et des familles dans l’école.

C’est à ce prix que l’enfant pourra s’émanciper, grandir, apprendre et participer à son Avenir.

C’est à ce prix que l’école pourra faire réussir tous les jeunes dont elle a la charge.

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