Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, et Patrick Kanner, ministre de la Ville, de la Jeunesse et des Sports, signent avec François Bonneau, représentant l’Association des Régions de France (ARF), un accord-cadre pour la généralisation du service public de l’orientation au 1er janvier 2015.
Le service public régional d’orientation, un service pour tous
Démarche d’émancipation et de construction d’un projet personnel, l’orientation tout au long de la vie est devenue un véritable enjeu pour l’accès à la qualification et à l’emploi. Le droit pour chacun à être « informé, conseillé et accompagné tout au long de la vie en matière d’orientation professionnelle » prend, avec la loi du 5 mars 2014 relative à la formation professionnelle, à l’emploi et à la démocratie sociale, une nouvelle envergure.
En instaurant le service public régional d’orientation (SPRO), la loi rend ce droit concret pour que chacun, quel que soit son âge et quelle que soit sa situation (en formation, en insertion, en emploi, etc.), puisse prendre en main son parcours.
Qu’il s’agisse de recherche de formation, de souhait d’évolution de carrière, de volonté d’engagement ou de mobilité européenne et internationale, d’épanouissement professionnel et personnel ; le service public régional d’orientation favorise et accompagne la construction de projets individuels, facilite l’insertion professionnelle et sécurise les changements de parcours tout au long de la vie.
Le partenariat, clé de voûte du service public régional d’orientation
Sur nos territoires, dans nos villes, la multiplicité des opérateurs et des procédures pour bénéficier de conseil, d’information et d’accompagnement, rend complexe l’accès aux services d’orientation. Il s’agit donc de travailler ensemble pour offrir un service facilement accessible et assurant la continuité de la prise en charge et du suivi du demandeur.
Avec les nouvelles compétences attribuées aux Régions, il leur appartient désormais d’animer, d’organiser et de coordonner, sur leur territoire respectif, les actions des organismes qui concourent au service public régional d’orientation (centres d’information et d’orientation (CIO), Onisep, missions locales, agences de pôle emploi, réseau information jeunesse, organismes collecteurs des fonds de la formation professionnelle, etc.). Chacun conserve ses rattachements administratifs et hiérarchiques, ses statuts et ses missions propres, mais, ensemble, ils mutualisent compétences et ressources afin de répondre plus efficacement aux besoins et aux attentes du public.
Une expérimentation en régions pour préparer l’étape suivante
L’État, avec le ministère de l’Éducation nationale, le ministère du Travail, le ministère de la Jeunesse et l’Association des Régions de France (ARF) ont lancé en septembre 2013, dans huit régions volontaires pour neuf académies, l’expérimentation du service public régional d’orientation.
Cette expérimentation a permis d’impliquer conjointement les opérateurs de l’orientation tout au long de la vie dans une dynamique de complémentarité : démarche de travail commune, partages de diagnostic et d’indicateurs, mise en commun d’outils et d’informations et coordination des interventions.
La signature d’un accord-cadre et la rédaction de conventions types pour faciliter le démarrage au 1er janvier 2015.
L’État et l’Association des Régions de France ont souhaité que soient consignés dans un document de référence les principes et les objectifs partagés ainsi que les engagements réciproques, en vue de la généralisation du service public régional d’orientation au 1er janvier 2015.
C’est l’objet de cet accord-cadre, assorti d’une première convention-type destinée à poser les bases des futures conventions régionales. Ces conventions pourront être enrichies et adaptées aux spécificités locales et seront signées entre les Régions et l’État, représenté par les préfets et les recteurs.
Les six ministres signataires de ce document et le président de l’Association des Régions de France donnent ainsi le coup d’envoi d’une véritable refondation de l’orientation au plus près des territoires et de tous les bénéficiaires.