La « perm » est l’espace symbolique de la clôture pédagogique de l’établissement. En l’absence d’un professeur ou à l’occasion d’un trou dans l’emploi du temps, voire à la suite d’une indiscipline ou d’une insolence, l’élève est « envoyé en perm ».
Comme la classe, la permanence est un lieu de réclusion. Elle se situe dans le prolongement obsessionnel de l’action pédagogique. Les élèves y sont serrés, contrôlés et maintenus, par la pression du surveillant, dans l’obligation de travailler et de se taire.
Ainsi, la perm devient vite un lieu régressif de chahut et de contestation ouverte de l’autorité. Avec la « vie scolaire », ce type d’espace tend à disparaitre. Il n’existe déjà plus dans les lycées où, pendant leurs temps morts, les élèves peuvent sortir ou trouver à l’intérieur même de l’établissement des espaces d’accueil diversifiés répondant à leurs multiples besoins: recherche sérieuse ou vagabondage culturel au centre de documentation, préparation d’un devoir en salle de travail ou simple pause entre « copains-copines » autour d’un café pris au distributeur.
En devenant un lieu de vie, l’établissement scolaire est tenu de ménager des pôles de convivialité, des lieux chauds d’accueil, de services, de création, de communication et de loisir. A côté des espaces pédagogiques, l’élève doit désormais pouvoir trouver des compléments utilitaires: photocopie, ordinateur, labo photo, distributeurs, ect., et des lieux positifs vecteurs de convivialité et de socialisation, Vitali, 1993.
*Ecole primaire; Vie scolaire; Récréation…