In ERRC.org – le 28 juillet 2014 :
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Budapest, Paris 28 Juillet 2014: Selon une étude menée par le Centre européen des droits des Roms (ERRC) au début de 2014, les enfants de beaucoup de Roms en France ont limité l’accès à l’enseignement primaire. Plus de la moitié des personnes interrogées ne sont pas scolarisés. L’ERRC appelle les autorités françaises à fournir aux enfants des citoyens roms de l’UE avec l’accès à l’éducation.
La CEDR a effectué des recherches sur le terrain participative dans six quartiers informels roms (en Seine-Saint-Denis, Marseille, Lille), et des entrevues avec 118 citoyens de l’UE roms. La recherche a été menée avec la participation active de six femmes roms de Roumanie vivant en France.
La recherche montre que les Roms qui se sont déplacés à la France d’autres États membres de l’UE sont exposés à des niveaux élevés de discrimination et les stéréotypes résultant des violations de leurs droits, notamment les droits de leurs enfants.
» Pour ma part, j’ai fait tout ce qui était nécessaire et possible d’inscrire mon enfant à l’école. Nous avons fourni tous les documents et papiers. C’est le maire qui bloque la situation. Parce qu’ils sont les enfants roms, ils les traitent différemment »‘– a déclaré une mère à Aulnay Sous Bois lors d’un entretien avec le CEDR.
Moins de la moitié des enfants des citoyens de l’UE roms interrogés au cours de cette recherche sont scolarisés en France. Selon les entretiens menés par l’ERRC, dans la plupart (60%) des cas, cela était dû au refus des autorités locales, pour la plupart maires de France, d’inscrire les enfants roms à l’école. Ceci en dépit du fait que la loi française rend obligatoire pour tous les enfants entre les âges de 6 et 16 ans, français et étrangers, de fréquenter l’école.
"Refus d’inscrire les enfants est une violation directe des obligations nationales et internationales de la France. Il met également en péril l’avenir de ces enfants, diminue leurs possibilités d’emploi, et aggrave l’exclusion sociale de ces communautés roms "– a déclaré Rob Kushen, le président du conseil de la CEDR.
En moyenne, les citoyens roms de l’UE interrogés avaient été expulsées six fois depuis leur arrivée en France. Ces expulsions sont également préjudiciable à la situation des enfants roms. Les parents ont exprimé leur profonde préoccupation que les expulsions causent des dommages psychologiques à leurs enfants et perturbent la scolarité.
L’ERRC appelle les autorités françaises à enquêter sur tous les cas de refus d’inscrire des enfants roms, poursuivre les sanctions contre les maires incriminés, et fournir un soutien et des informations aux communautés roms en ce qui concerne la scolarisation de leurs enfants. Les autorités et les tribunaux doivent veiller à ce que l’intérêt supérieur de l’enfant soit une considération primordiale dans le contexte de toute expulsion.