PRomotion des Initiatives Sociales en Milieux Educatifs

In Observatoire de la jeunesse :

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Que savons-nous sur l’information des jeunes dans le domaine de l’orientation ? Les études de l’INJEP révèlent des pratiques hétérogènes selon les profils et les parcours, où les relations de proximité et l’estime de soi jouent un rôle essentiel. Ces études pointent aussi un système d’information trop descendant, trop cloisonné, et la nécessité d’articuler numérique et relation humaine.

Gérard Marquié1, chargé d’études et de recherche « Information et orientation des jeunes, usages du numérique » à l’INJEP.

Depuis 2006, l’INJEP a réalisé plusieurs études principalement qualitatives dans le domaine de l’information sur l’orientation. À ces enquêtes ont succédé des évaluations, conduites dans le cadre du Fonds d’expérimentation pour la jeunesse, autour du même sujet. Ces différents travaux concernent d’une part les jeunes et leurs pratiques, d’autre part les pratiques professionnelles qui y sont liées, au sein des politiques publiques de l’éducation, de l’orientation, de l’information, de la jeunesse… L’orientation des jeunes est étudiée dans la globalité de leur parcours personnel : mobilité, accès au logement par exemple. Ces études ont permis de poser un diagnostic, mais aussi de présenter des préconisations en lien avec les contextes locaux identifiés. Nous exposons dans cette synthèse quelques enseignements tirés de ces travaux.

Stratégies d’information : des jeunes autonomes, d’autres dépendants
L’âge, le genre, le contexte familial, l’environnement (le territoire), mais aussi – et de manière très significative – le parcours scolaire jouent un rôle essentiel dans les stratégies. Ces déterminants se conjuguent avec l’envie de construire un projet personnel et donc d’accéder à l’information et de se l’approprier. La question de l’appétence est ici fondamentale. Cette diversité des profils nécessite des modes d’intervention différents partant d’une bonne connaissance des publics (et des non-publics) et de leurs caractéristiques,
ainsi qu’une observation fine et actualisée. Une prise en compte des jeunes dans la globalité de leur parcours est indispensable. Elle appelle une réponse institutionnelle interactive et partenariale favorisant la présence d’acteurs sollicités dans le cadre scolaire et extrascolaire. Lors d’une enquête réalisée dans l’agglomération du grand Angoulême2 auprès de professionnels de jeunesse et d’éducation, deux portraits de jeunes ont été ainsi distingués :
– les « jeunes stratèges » qui combinent différentes pratiques dans un temps donné et de manière organisée : sélection des premières informations recherchées sur Internet, maîtrise des ressources informatives ou documentaires, recherche de contacts avec des professionnels… Dans le parcours des jeunes stratèges, les professionnels n’interviennent de manière significative que dans la phase de confirmation de l’information et d’accompagnement et de conseil dans son exploitation ;
– à l’opposé, les « jeunes dépendants » ont un parcours plus chaotique en matière de recherche d’information. Leur démarche varie selon leur capacité à contrôler les différentes étapes du processus d’information. Ils manifestent des difficultés à rechercher, à décoder ou à exploiter les informations ou les propos de leurs proches ou de médias, souvent peu à même de délivrer une information fiable et pertinente

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