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Extrait: "Si le numérique (machine, outil, ressource ou usage) n’est qu’un moyen, il n’en demeure pas moins qu’il réinterroge de plus en plus fortement nos pratiques de formation et nos repères culturels; avec le constat que dans la grande majorité des cas, la technologie domine la pédagogie, sans vraiment nous laisser le temps de se l’approprier, à titre individuel et à titre collectif. L’écran concurrence dangereusement le papier : le texte s’efface devant le visuel, le livre disparaît devant le numérique ; de Johannes Gutemberg à Steve Jobs … De fait, les apprenants ont une culture de plus en plus marquée, de l’image, de la création, de l’échange, du partage, de la collaboration, de l’initiative, du réseau, mais aussi de l’instantanéité, de la copie, du jeu, de la tribu, du téléchargement, du jugement, du zapping, du scanning, de la consommation, dont le numérique est l’incontournable vecteur. Le numérique ouvre des champs neufs où l’apprenant peut se positionner et interagir différemment. De nouveaux comportements et usages apparaissent, avec des compétences inédites. L’usage du numérique, par la prise en compte de ces savoir-faire informels, souvent à consolider, peut constituer une stratégie pour une meilleure implication dans leur parcours de formation. En tant qu’acteurs du savoir, une partie de notre travail, dans ce contexte numérisé, semble devoir s’articuler sur un axe allant de l’écran vers l’écrit.
Les témoignages apportés dans les différents ateliers, en particulier ceux des acteurs des Centres de Ressources Illettrisme (CRI) des régions Auvergne, Basse-Normandie et Limousin, ont mis l’accent sur les points de vigilance utiles pour piloter ces projets dans le temps. Ils ont décrit les conditions concrètes d’intégration du numérique. Il s’agit de mettre en place des parcours adaptés, ou des séquences innovantes, aux bénéfices des adultes en situation d’illettrisme. En même temps, un accompagnement des apprenants est incontournable, en particulier sur la question de l’identité numérique, pour qu’ils soient le plus à l’aise possible dans cette nouvelle société numérique (mais aussi marchande) se développant sur tous les territoires, y compris ruraux. En 2012, les usages du numérique en formation sont riches, variés, mais loin d’être généralisés ; la fracture numérique ne porte pas vraiment sur les accès (relais possibles avec les bibliothèques, P@T, EPN, etc…), mais sur les usages ; bien évidemment plus du coté des apprenants peu qualifiés, mais aussi toujours, du coté d’une partie des formateurs, et surtout, des bénévoles plus ou moins impliqués dans ces actions. Les questions portant sur la professionnalisation des acteurs, en particulier liée à la nouvelle culture collaborative du Web 2.0, sur la mutualisation des pratiques (pas assez marquée) et sur la veille des technologies et des outils (pas assez ciblées), ont été abordées lors du barcamp en fin de la première journée. A noter que ce barcamp avait été préalablement initié par un Wiki (les TIC par les TIC, avec le constat d’un usage relativement faible) qui est toujours présent et actif sur le site du FFFOD. "