PRomotion des Initiatives Sociales en Milieux Educatifs

In Le Nouvel Observateur – le 20 novembre 2013 :

Accéder au site source de notre article.


PARIS, 20 nov 2013 (AFP) – La satisfaction l’emporte chez quatre maires sur cinq parmi ceux qui ont appliqué les nouveaux rythmes scolaires dès la rentrée 2013, mais la majorité se plaint de "la grande complexité de mise en oeuvre de la réforme" et de son coût pour les finances locales, selon une enquête de l’Association des maires de France (AMF).

Cette enquête, que l’AFP s’est procurée et qui devait être présentée mercredi au congrès des maires réuni porte de Versailles à Paris, a été menée auprès des 3.852 communes ayant décidé d’adopter la réforme en septembre dernier. Plus de 1.100 réponses, représentatives des communes de toutes tailles, ont été analysées par l’association.

83% des communes se disent satisfaites (60% plutôt satisfaites, 23% tout à fait satisfaites) de la mise en oeuvre de cette réforme, 17% ne le sont pas. Le bilan est beaucoup plus mitigé dans les communes de 30.000 habitants concernées par la réforme (seulement 9), où 45% des parents ne sont pas satisfaits, selon les maires.

Plus de trois communes sur quatre (77%) rapportent néanmoins avoir eu des difficultés pour financer la réforme. Plus de six sur dix estiment dépenser entre 100 et 200 euros par enfant et par an, un coût non répercuté sur les familles puisque 80% des communes concernées ont opté pour la gratuité des activités péri-scolaires mises sur pied. Au vu des réponses, "150 euros est globalement un coût médian", estime l’AMF.

Pour mettre en oeuvre la semaine de 4,5 jours, "plus de la moitié" des communes ont recruté des animateurs, une proportion qui atteint les deux tiers dans les communes urbaines. Mais "près de 40% disent avoir eu des difficultés à recruter des animateurs". Cela a été moins souvent le cas en milieu rural, beaucoup de maires ruraux rapportant avoir été "seuls sur leur secteur" à avoir appliqué la réforme.

De même, "la moitié" des communes a rencontré "des problèmes de taille des locaux" pour l’exercice des activités périscolaires qui, dans 90% des cas, ont lieu dans les écoles.

Les activités péri-scolaires proposées semblent rencontrer un vif succès. Selon l’AMF, "plus de la moitié des communes déclarent que le taux de fréquentation par les élèves dépasse 85%". Seules 15% des communes signalent une fréquentation inférieure à 50%.

L’enquête met en évidence la forte implication des municipalités (de gauche surtout, mais pas uniquement) qui ont choisi sans attendre d’appliquer les nouveaux rythmes.

40% proposent entre cinq et neuf activités, 25% en proposent plus de dix, 35% en offrent moins de cinq. Un quart des communes propose un menu quotidien d’activités différentes.

Outre les activités sportives et culturelles (autour du livre, des jeux de société et des arts plastiques surtout), une commune sur cinq a opté pour une initiation à la pratique d’une langue étrangère, selon l’enquête.

L’organisation du temps scolaire est d’autre part très variée selon les communes. Entre les activités péri-scolaires de 45 minutes quatre fois par semaine, après la scolarité, et celles qui sont intercalées en début d’après-midi, toute la palette des formules est expérimentée.

"Le modèle initialement présenté par l’Education nationale de répartition du temps libéré en tranches de 45 minutes sur quatre jours n’est finalement retenu que par une commune sur deux", commente l’association des maires.

Au total, l’enquête montre entre autres, selon l’AMF, "une vraie mobilisation des communes pour l’élaboration des projets éducatifs territoriaux" et "une profonde complexité de mise en oeuvre de la réforme du fait de la multiplicité des acteurs et des paramètres à prendre en compte".

Print Friendly

Répondre