Au comité national des rythmes scolaires, le SNUipp-FSU a brisé la glace en relayant les premiers retours de milliers de collègues rencontrés dans les réunions d’information syndicale. Un mois et demi après la rentrée, le paysage scolaire apparaît bien plus contrasté que ne le laisse supposer un calme relatif bercé par les déclarations satisfaites de la ministre.
Pour le SNUipp-FSU, la situation n’est pas satisfaisante. Le sujet des rythmes n’est donc pas à enterrer. Ni réussite formidable, ni chaos généralisé, les écoles vivent une grande diversité de situations, mais une diversité synonyme aussi d’inégalités. Et c’est bien là le problème de fond de cette réforme, problème que le syndicat avait pointé dès le début en dénonçant un cadre réglementaire et financier inadapté à toutes les écoles.
Des leçons toujours pas tirées
La nature et la qualité de la mise en œuvre varient selon les inégales capacités matérielles des communes. Résultat : ici des projets intéressants, là des projets décevants, ailleurs des organisations défaillantes. On ne peut donc se satisfaire d’une réforme qui ne profite pas à tous les élèves de toutes les écoles. De plus, aucune leçon n’a été tirée des constats de l’an dernier et on retrouve les mêmes difficultés mais à plus grande échelle cette fois-ci. Souvent, si les enseignants disent apprécier l’attention des élèves en matinée, ils regrettent dans le même temps leur énervement voire leur fatigue quand l’après-midi rime avec garderie bruyante et surpeuplée.
Comme le SNUipp l’avait déjà souligné l’an passé, c’est en maternelle que la situation est la plus problématique, tant il est difficile de mettre sur pied un rythme qui prenne en compte les besoins spécifiques de jeunes enfants âgés de 2 à 5 ans. Autant de problèmes qui rejaillissent sur les conditions professionnelles des enseignants.
Cent fois sur le métier…
Il est donc clair que le sujet de la réforme des rythmes n’est pas clos et qu’il doit être traité sous tous ses aspects pour les élèves, les parents, les municipalités mais aussi les enseignants. Il faut agir à tous les niveaux : remise à plat totale des organisations défaillantes et contraires aux intérêts des enfants, pérennisation des financements, réécriture des décrets avec un cadrage national dans l’intérêt du service public d’éducation, amélioration des conditions de travail et de la situation salariale des enseignants. Il reste encore du pain sur la planche.
Lire :
la déclaration du SNUipp-FSU au comité de suivi des rythmes
Alors dans votre école, c’est comment ?
Aujourd’hui, il s’agit d’aller plus loin et de se faire entendre plus fort. Le SNUipp-FSU lance donc une enquête-flash, très simple et à renseigner en quelques clics. Elle a pour but d’établir un premier état des lieux à partir du point de vue professionnel des enseignants. Vos réponses sont des données précieuses pour que le SNUipp-FSU continue de porter les nécessaires évolutions d’un dossier qu’il ne considère pas comme clos.
Lire la suite : http://www.snuipp.fr/Nouveaux-rythmes-le-SNUipp-FSU http://www.snuipp.fr/IMG/pdf/de_claration_comite_rythmes_vendredi_17_10-1_2_.pdf