In Pédagogie sociale développement communautaire – Un site utilisant Réseau Recherche-Action – le 17 juillet 2014 :
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« Notre école sera la tombe des mensonges révolus » (Freinet).
Que peut on espérer aujourd’hui en matière d’école? Y aura t il encore des écoles dans 20 ans? Qu’est ce qui en est le sens?
Les choses ont elles tellement changé depuis Freinet? Pouvons nous aujourd’hui, mieux qu’hier, espérer transformer l’école? Peut on encore rêver avec quelque utilité à des écoles différentes et idéales? Faut il déscolariser les enfants ? Ou les scolariser à la maison? Jamais ces questions pourtant anciennes ne se sont posées avec autant d’acuité.
Mais la question est elle bien posée? le problème est il vraiment l’école seule, ou toute l’éducation? En d’autres termes: l’école peut elle être encore un lieu d’éducation? Les parents peuvent ils être les seuls éducateurs? Qui éduque sinon?
Dès 1910, Helena Radlinska prophétisait que le problème n’était pas la réforme de l’école, mais l’éducation réelle, totale, globale: l’éducation non formelle, mais essentielle.
Et elle précisait : ce qui compte c’est de mettre en oeuvre une éducation sociale et de socialiser l’éducation.
A Robinson, nous mettons en oeuvre ce que peut être une éducation sociale, pour tous les âges, pour tous les jours.
Et nous postulons qu’il faut des initiatives comme la nôtre pour rendre visibles les enfants qui en ont besoin.
Nous rencontrons tous les jours des enfants sans école, sans loisirs et sans centres. Ils sont censés ne pas exister mais il n’est pas difficile de les rencontrer, et de créer, apprendre et travailler avec eux.
Et nous rencontrons tous les jours aussi des étudiants travailleurs sociaux à la recherche d’une formation véritable,c’est à dire irréversible: qui ne se contente pas de former, mais qui transforme, avec le coeur, le soin et l’engagement.
Et nous rencontrons tous les jours des chercheurs qui voudraient bien agir, expérimenter et créer des dispositifs innovants dont ils seraient à la fois artisans et concepteurs. Des chercheurs qui « trouvent » en quelque sorte…
C’est la réunion de ces trois pôles d’activité (éducation, formation, recherche/action) qui peut seule permettre de fonder une éducation globale et essentielle.
Et c’est l’orientation sociale qui en donne un sens évident.
Nous mettons en oeuvre une éducation sociale: c’est à dire qui bâtit et qui construit l’environnement pour tous.
Nous mettons en oeuvre une formation sociale, c’est à dire qui construit la vie en société
Nous mettons en oeuvre une recherche sociale, c’est à dire qui s’attaque aux problématiques sociales réelles , en permettant d’abord de les penser.