In VousNousIls – le 19 juin 2014 :
Accéder au site source de notre article.
Plusieurs centaines de personnes — enseignants, parents d’élèves et élus — ont protesté jeudi matin devant la préfecture du Val-de-Marne à Créteil contre la réforme des rythmes scolaires, qui doit être généralisée à la rentrée.
Entre 350 manifestants, selon la police, et un millier, d’après les organisateurs, se sont réunis, alors que se tenait à la préfecture une réunion censée valider les projets des communes pour la rentrée prochaine.
"Le changement, mais pas n’importe comment", "Non à la réforme bidon", proclamaient plusieurs pancartes.
"Ne Peillon pas! Ne mettez pas nos enfants à l’Hamonde", réclamait un autre panneau, en référence au texte de l’ancien ministre de l’Education nationale organisant le retour à la semaine de neuf demi-journées, et à celui plus récent de son successeur permettant des assouplissements.
Très remontés, certains enseignants ont envisagé de "tout bloquer" à la rentrée, estimant que la réforme signe "un éclatement de l’Education nationale".
"La rentrée ne se déroulera pas dans ces conditions. Nous continuerons à nous battre jusqu’au bout pour éviter un désastre", a affirmé Luc Bénizeau, secrétaire départemental adjoint du syndicat Snudi-FO.
"Mais concrètement on fait quoi ? On bloque la rentrée, on fait école morte ?", a demandé Annabelle Barreira, enseignante en maternelle à Villiers-sur-Marne. "L’école est une et indivisible, on ne peut pas avoir des horaires à la carte. Une réforme ne peut pas se faire sur la tronche des enfants juste avec une calculette", a-t-elle ajouté à l’AFP.
Le Val-de-Marne est le seul département où aucune commune n’a souhaité mettre en oeuvre cette réforme contestée à la rentrée 2013. Les opposants à la réforme n’ont cessé de se mobiliser tout au long de l’année et une nouvelle manifestation devrait avoir lieu début juillet.