In Ministère de l’Education Nationale – le 11 juin 2013 :
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George Pau-Langevin, ministre déléguée chargée de la réussite éducative, s’est exprimée sur le thème de la "Lutte contre l’illettrisme, grande cause nationale 2013, enjeu majeur de la réussite éducative", dans une tribune publiée le mardi 11 juin 2013 sur l’Huffington Post.
"La lutte contre l’illettrisme constitue une priorité nationale". L’article 5 de la loi sur l’École votée par le Parlement ne laisse aucune place au doute : l’illettrisme est un fléau, souvent dissimulé et ignoré, que le gouvernement et la majorité souhaitent combattre à bras le corps.
Les chiffres sont éloquents : plus de 7% de nos concitoyens ne maîtrisent pas la lecture, l’écriture, le calcul, les compétences de base pour être autonome dans des situations simples de la vie quotidienne, alors même qu’ils ont été scolarisés en France.
C’est pour ces 2,5 millions de Françaises et de Français que Jean-Marc Ayrault a décidé de faire de la lutte contre l’illettrisme la grande cause nationale 2013. Et si cette grande cause concerne un ensemble de politiques publiques à destination des adultes, l’éducation nationale est un des acteurs majeurs en matière de prévention. La priorité au primaire, le "plus de maîtres que de classes", la formation des enseignants, l’ouverture de 60 000 postes sont autant d’avancées majeures de la loi pour la refondation de l’École portée par Vincent Peillon qui permettront de prévenir au mieux l’illettrisme. Il en va de même pour les dispositifs d’accompagnement à la scolarité qui viennent aider les élèves en difficulté, ou encore pour le soutien financier apporté par le ministère à toutes les associations ou mouvements d’éducation populaire qui interviennent dans ce domaine.
La réussite éducative, c’est l’ouverture de l’école sur son environnement, c’est la prise en compte des spécificités des différents territoires et de leurs enjeux socio-culturels afin de lutter au mieux contre l’échec scolaire. Or, l’illettrisme est un phénomène qui s’épanouit dans un contexte bien particulier, complexe où les facteurs sociologiques et territoriaux sont prégnants. Dès lors, il convient de regarder ce qui se passe hors les murs de l’école, autour de l’éducation nationale, dans l’environnement éducatif des enfants, pour dégager les outils les plus efficaces de prévention. Les associations, locales ou nationales, les collectivités, les familles, chacun a un rôle à jouer en la matière. C’est la raison pour laquelle la prévention de l’illettrisme est au cœur d’une politique de réussite éducative.
Cette année 2013 sera pour nous l’occasion d’avancer sur la sensibilisation de tous les personnels de l’éducation nationale à ce phénomène. C’est l’occasion de renforcer le pilotage à effectuer en la matière. C’est l’occasion de développer des actions partenariales avec toutes les associations qui œuvrent dans ce domaine. L’éducation nationale et la réussite éducative sont au rendez-vous pour cette grande cause, car il s’agit bien d’incarner, à travers la prévention de l’illettrisme, une méthode : celle de l’ouverture, de la discussion, du travail collectif, de la concertation, de rencontres sur le terrain, celle qui contribue à faire évoluer le rôle et la place de l’École dans un territoire, dans un contexte socio-culturel déterminé. Savoir lire, partager la maitrise d’une langue commune est fondamental, tant scolairement que du point de vue de la création de ce qu’on appelle le lien social.