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Education Actualités : Le Projet Educatif Global mis en place en 2005 par l’équipe municipale a-t-il rempli ses objectifs ?
Patrick Kanner : Ce qui est sûr, c’est que la Ville de Lille, collectivité territoriale, est devenue un acteur du monde éducatif à part entière, reconnu, un partenaire de la co-éducation et non plus un simple prestataire de services par la mise à disposition de locaux, par exemple. Ce n’était d’ailleurs pas un postulat de départ, c’est notre action sur le terrain qui nous a apporté cette légitimité. Prenez les plans thématiques. Ils font, aujourd’hui, l’objet d’une reconnaissance totale, ils sont entrés dans la vie des enfants. On a fait du bien, du beau, pas de l’à peu près. L’objectif du maire de Lille, au travers du PEG, était de mettre en place un outil d’équité afin de donner leurs chances à tous les enfants.
Même s’il reste encore à faire pour répondre aux besoins, on ne peut plus imaginer la ville sans son Projet Educatif Global…
Education Actualités : Pourquoi avoir souhaité l’évaluation du PEG par un cabinet ?
Patrick Kanner : Dès son lancement, nous savions qu’il faudrait faire un point d’étape important. Nous avons d’abord confié une évaluation à des organismes universitaires qui nous ont fait un retour de qualité.
Mais nous souhaitions avoir une vision encore plus globale. COPAS, société de Conseil en Pratiques et Analyses Sociales, certifiait, par son indépendance, la qualité réelle de son évaluation. Preuve en est qu’ils n’ont pas hésité à pointer ce qu’il fallait améliorer !
Education Actualités : La concertation a été très active pour élaborer la deuxième étape du PEG, pourquoi cette volonté ?
Patrick Kanner : Pour répondre à la critique, justement ! COPAS, par son audit, a observé un manque de concertation avec tous les partenaires sur la première phase de notre PEG. Nous avons donc voulu y remédier. Le PEG 1 étant arrivé à maturité, nous pouvons aller plus loin. Nous avons donc lancé un travail intense de concertation pour élaborer de nouveaux développements. 200 contributions écrites nous ont été retournées. 52% des parents d’élèves, 70% des directeurs d’écoles et 86% des centres sociaux ont participé activement à la démarche. Et chacun s’accorde à tirer un bilan positif de cette co-élaboration. A noter un partenariat essentiel, depuis 2005, avec Jean-Pierre Polvent, Inspecteur Académique, et avec l’Education Nationale sans laquelle rien n’aurait pu se faire.
Education Actualités : Quelles perspectives s’ouvrent avec la présentation d’une deuxième étape du PEG au conseil municipal de ce mois de juin ?
Patrick Kanner : Nous avons défini trois grands axes, complémentaires et chacun de la même importance : renforcer l’action éducative de qualité pour l’enfant, contribuer toujours plus à la réussite scolaire, permettre aux parents d’exercer leur rôle éducatif dans les meilleures conditions. Notre PEG va encore monter en puissance et disposera donc de moyens supplémentaires. Il va aussi bientôt s’inscrire dans le cadre d’un Projet Educatif Global au niveau départemental qui sera lancé en 2012. Aucune raison que les bienfaits de nos actions s’arrêtent à l’entrée du collège…