Évaluation, cause toujours ! Le 24 juin 2014, Benoît Hamon lance la Conférence nationale sur l’évaluation des élèves. Pour le ministre, il ne s’agit pas de se focaliser sur la notation, mais de réfléchir à une évaluation au service des progrès et des apprentissages pour ne plus « ventiler» les élèves selon des résultats chiffrés. La recherche du consensus est annoncée, mais difficile à imaginer tant les contradictions sont immenses déjà entre eux : parents, enseignants, syndicats, institutions…
Personne ne saute de joie, beaucoup prônent les bienfaits de l’évaluation chiffrée pour les parents et pour la stimulation des élèves, d’autres craignent pour l’identité de l’enseignant, pour les disciplines, pour les examens terminaux…
Alors ? Est-ce un nouvel objet politique qui remplacera celui de la réforme des rythmes ?
A-t-on oublié au ministère la consultation précédente de décembre 2011 – ses résultats n’ont eu guère de suites, faut dire… ?
Peut-on changer la nature de l’évaluation sans évolution des pratiques pédagogiques, sans formation initiale et continue des enseignants, sans transformation du collège, de l’orientation et du baccalauréat ?
Beaucoup de questions !
Heureusement les praticiens des mouvements pédagogiques n’attendent pas les consultations nationales pour offrir quotidiennement aux élèves des pratiques sensées, bienveillantes et respectueuses des cheminements singuliers d’apprentissage.
Dans les Les douze propositions de l’ICEM, la septième proposition : « Une évaluation au service de l’apprentissage des élèves ».
Déjà en juin 2013, un billet d’humeur : Évaluer, n’est pas noter
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