PRomotion des Initiatives Sociales en Milieux Educatifs

In La Gazette, aout 2010 :

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Les assises nationales de l’éducation, portées par le Réseau français des villes éducatrices, ont fait étape à Bobigny le 5 juin. Elles visent à élaborer un projet national pour l’éducation.

Quelles sont vos attentes concernant le rôle des villes en matière d’éducation?

Nous souhaitons que le rôle des villes dans les projets éducatifs locaux (PEL) soit admis. Nous demandons une reconnaissance officielle des expériences menées depuis plus de quinze ans par ces collectivités. Ces projets locaux permettent en effet l’articulation des temps de l’enfant, tout en encadrant le dialogue entre les acteurs. Ils organisent à l’échelle du territoire, le travail en commun entre les enseignants, le personnel médico-sociale, les acteurs de l’accompagnement à la scolarité, les services municipaux, les parents.. il est temps d’en tirer les conséquences.

Quelle forme cette reconnaissance devrait-elle prendre?

La logique des dispositifs s’est essoufflée. Nous avons besoin de moyens pérennes pour travailler, sans réforme «faite par le haut ». Attention , nous ne demandons pas un retrait de l’État ni une décentralisation! Nous voulons u partage des compétences, une coopération dans laquelle l’État assure l’équité entre les territoires et la péréquation des moyens afin d’éviter les inégalités. L’éducation ne se joue pas qu’à l’école, de nouvelles missions de service public émergent et la société doit mobiliser les champs péri- et extra scolaire, ainsi que l’éducation populaire. Il devient nécessaire de garantir la bonne coopération locale en matière d’éducation via une loi : nous ne souhaitons pas rendre obligatoire la démarche PEL et il ne s’agit pas, non plus, pour les collectivités d’imposer leur projet. En revanche, les villes demandent à ne pas être réduites à de simples guichets financiers. Nous avons besoin d’une démarche pluriannuelle, fondée sur une contractualisation des moyens et des objectifs, ainsi que d’une évaluation partagée. C’est pourquoi nous appelons à l’élaboration d’une loi d’orientation et de programmation pluriannuelle qui fasse consensus en matière d’éducation.

Les moyens alloués aux enfants les plus en difficulté vous semblent-ils suffisants?

La Nation ne consacre pas plus de moyens aux secteurs défavorisés qu’au reste du pays, d’autant que l’effet des moyens alloués est annulé par la jeunesse et l’inexpérience des enseignants nommés sur ces postes. Qui plus est, la réforme des secteurs scolaires s’est traduite par une baisse des effectifs pour un certain nombre d’établissement, surtout les collèges. Par ailleurs, les engagements de ne pas réduire les moyens humains ne sont pas tenus. Or il faut apporter des moyens supplémentaires à l’école. Il est nécessaire de garantir des conditions d’études correctes partout, assurant des ressources supplémentaires aux établissements en difficulté, ainsi que des modalités de travail encourageant le travail en équipe et l’élaboration de projet. L’idée d’égalité des chances a été dévoyée, il fait adapter les moyens aux difficultés du terrain.

 

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Categories: Généralités et ARF

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