Les enseignants du premier
et second degrés ont des
représentations semblables de la
grande difficulté scolaire dont ils
attribuent principalement l’origine
à l’environnement de l’élève.
Ils la distinguent par son ancrage
dans la durée et s’accordent sur
la précocité de son risque.
C’est donc par le retard accumulé
et le manque de bases solides,
mais aussi par les difficultés de
compréhension qu’ils repèrent le
plus souvent les élèves en détresse,
à propos desquels ils pensent
qu’en dehors d’une prise en
charge scolaire, le plus grand
besoin est de retrouver l’estime
de soi. Pour les faire progresser,
ils pensent qu’il est prioritaire de
leur faire acquérir des méthodes
de travail. Leurs avis se rejoignent
sur la nécessité d’un traitement
avant même l’entrée au collège et,
notamment, à l’étape de la grande
section dematernelle.
S’ils jugent
le redoublement inefficace, ils
plébiscitent le soutien individualisé
et l’aide au travail personnel et
sont demandeurs d’outils, d’aides et
de formations concrètes pour être
en mesure d’élaborer eux-mêmes
des réponses adaptées à des
besoins perçus comme multiples et
qui peuvent les amener àmodifier,
au quotidien, leurs pratiques ainsi
que leur relation à l’élève.