In CAREP :
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L’école a pris dans la vie des familles, et singulièrement dans les familles populaires, une place qu’elle n’avait jamais occupée auparavant. Si les parents se sont bien emparés de cet enjeu, ils ne disposent pas tous des compétences et des ressources efficaces, tant économiques que culturelles, pour offrir les meilleures chances à leurs enfants et répondre aux attentes implicites et explicites de l’école. A travers le modèle du partenariat, l’école postule une égalité qui, en réalité, n’existe ni dans les relations, ni dans les intérêts que les uns et les autres peuvent en retirer. Les rapports entre les familles et l’école sont source de fréquents malentendus et engendrent un différend, difficile à surmonter, lorsque les règles de l’échange ne sont pas partagées, que les rôles ne sont pas précisément définis, que les références éducatives et culturelles divergent fortement…. La distance ou l’absence dans les relations stigmatise certaines familles mais l’analyse de leurs attitudes face à l’école contredit l’idée de leur prétendue « démission ». Si le principe d’un partenariat n’est pas en cause, les difficultés ou impasses dans les relations avec les catégories populaires suggèrent de repenser les formes du lien entre les parents et l’école, dans le sens d’une coopération plus équitable pour les familles qui actuellement en bénéficient le moins.