In Sgen CFDT – le 21 mai 2013 :
Accéder au site source de notre article.
En préalable du thème, et dans la continuité de la réunion précédente sur la définition de la cartographie, les services de la Dgesco présentent un graphique qui met en évidence la corrélation forte (mais corrélation n’est pas causalité) des indicateurs PCS défavorisés et boursiers et difficulté scolaire (choix pour comparer les résultats de tous les établissements : la moyenne des 3 épreuves écrites du brevet obtenu par les élèves de 3ème). Il semble que dans le travail mené actuellement sur les indicateurs, ce soient ces deux premiers qui sont les plus pertinents, le travail par les critères sociaux par commune (Insee) ayant tendance au contraire à « noyer » les établissements de l’Éducation Prioritaire dans les autres.
En introduction des échanges, Jean Paul DELAHAYE, précise qu’enseigner en Éducation Prioritaire, c’est faire le même métier, avec les mêmes exigences, mais en prenant les élèves tels qu’ils sont avec leurs spécificitéS. Il faut créer les conditions pour que les enseignants repèrent au quotidien ces spécificités.
en prenant les élèves tels qu’ils sont
C’est le même métier, mais pas le même « poste de travail »
parce qu’il y a :
- plus d’élèves faibles ou très faibles
- un environnement familial pas forcement porteur des pratiques pédagogiques
- un environnement global plus difficile
- une plus grande jeunesse des enseignants
- une tension plus forte qu’ailleurs entre « faire le programme et faire le calme »
points de vigilance
Avant d’entamer le tour de tables des organisations présentes (CGT – FO – FSU – SGEN-CFDT – SNALC – SUD – UNSA), le directeur précise quels sont les points de vigilance à avoir en manière de pratiques pédagogiques dans les établissements de l’Éducation Prioritaire.
• Identifier les domaines prioritaires d’une activité d’équipe : l’écrit, la pratique de la langue ….
• Établir des liens avec les savoirs des élèves, les valoriser
• Expliciter les démarches mentales : apprendre à catégoriser, à hiérarchiser, à justifier, à classer
• Rester ambitieux pour les élèves
• Savoir organiser les enseignements
Au cours du tour de table, le Sgen CFDT a rajouté à ceux de la Dgesco :
• Réfléchir et mettre en œuvre des modes d’évaluation qui permettent aux élèves de s’emparer des outils de l’évaluation
• Développer le travail avec les parents pour les aider à integrer les codes de l’école
• Ouvrir les établissements aux autres, à l’extérieur, aux associations qui peuvent aider à la médiation
• S’appuyer sur la recherche (recherche action) pour aider les équipes
• Former l’ensemble des personnels (et pas seulement les professeurs) : proposition de modules communs dans les ESPE (personnels d’enseignement, d’éducation et de direction)
éclaircir la notion « d’exigence » ET la notion de « projet »
Le Sgen CFDT souligne également qu’il faut éclaircir la notion « d’exigence » ou la notion de « projet »…
Pour l’exigence : est-ce « faire tout le programme » ou être sûr que tous les fondamentaux aient bien été acquis ? Pour la notion de projet : est-ce que le travail par projet (discours classique : on a fait un projet alors on a perdu des heures de cours?) s’oppose à l’acquisition des connaissances et des compétences ?
Les débats dans le groupe mettent bien en lumière à ce moment des divergences sur ces sujet entre les différentes organisations, en particulier sur le socle commun. Les autres divergences se font fortement sentir sur la thématique du droit à expérimenter, et du rôle du local et des collectivités territoriales.
