In adels, septembre 2010 :
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Les politiques temporelles se développent en France depuis une dizaine d’années : où en sont-elles aujourd’hui ?
Nous manquons de recul pour procéder à une véritable évaluation des politiques temporelles. Nous avons passé ces dix dernières années à mettre en place une politique nouvelle, avec toutes les difficultés qui vont avec. Les premières politiques temporelles ont été mises en place en 2001, avec la création par des collectivités de bureaux et d’agences des temps. Parmi les premières collectivités à se lancer, on recense par exemple Poitiers, Saint-Denis, le Territoire de Belfort ou le conseil général de la Gironde. Ce qui frappe, c’est que les politiques temporelles ont servi jusque-là à interpeller des politiques publiques qui existaient déjà dans des champs bien connus des collectivités locales. Des politiques menées depuis longtemps dans le registre économique, social ou de la mobilité sont aujourd’hui qualifiées de temporelles car elles participent à une meilleure maîtrise des temps individuels et collectifs. Les politiques qui, par exemple, veillent à créer des crèches interentreprises étaient autrefois estampillées « politiques sociales au service de l’économie », et sont désormais considérées comme des politiques temporelles.