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EXTRAT – Les politiques de lutte contre les dis criminations sont au milieu du gué.
Apparues à la fin des années 1990 sous un gouvernement de gauche, elles n’ont depuis cessé de s’amplifier – notamment avec la création de la Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité (Halde) en 2004, absorbée en 2011
au sein du Défenseur des droits -, et de s’étendre à l’ensemble des secteurs de la société française. La notion de « diversité » a parallèlement émergé en sciences sociales pour caractériser ces évolutions et en souligner les effets vertueux comme les effets pervers.
Le droit européen, qui n’est pas étranger à ce « retournement », milite aujourd’hui pour une approche offensive des politiques « antidiscriminatoires ». Plusieurs États-membres, comme la Grande-Bretagne, bénéficient d’une longue tradition de lutte
en faveur de l’égalité raciale et tentent d’imposer leur vision.
Le modèle républicain français, rudement mis à l’épreuve, tend à s’arc-bouter sur la défense de certains acquis. Il
s’avère donc nécessaire de mesurer et d’évaluer les progrès susceptibles d’être accomplis par les politiques de lutte contre les discriminations au même titre que les autres politiques publiques.
Categories: Pour l'égalité et contre les discriminations