« Est-ce que les concours de recrutement tels qu’ils sont conçus actuellement répondent aux défis posés par l’exercice du métier enseignant ? » Directeur d’IUFM, Jean-Louis Auduc revient sur la question de la formation des enseignants en montrant ce qu’elle devrait être aujourd’hui.
Les défis que le système éducatif doit relever sont nombreux, puisque nous avons un système scolaire où l’écart entre les meilleurs élèves et les plus faibles ne cessent de s’accroître. Pour répondre à ces défis, une meilleure formation des enseignants est un atout décisif.
Gérer l’articulation entre concours et entrée dans le métier
Il y a rupture, grand écart, voire contradiction entre les deux moments où le jeune se sent « entrer dans le métier » :
* La réussite au concours
* La prise en responsabilité comme titulaire de sa première classe.
[*Ce grand écart s’accroît compte tenu des mutations sociologiques accélérées et de réalités professionnelles qui nécessitent un savoir agir en situation complexe prenant appui sur des compétences relationnelles et stratégiques de plus en plus appelées « compétences-clés » dans les métiers de l’encadrement.*]
Est-il normal que l’entrée dans le métier enseignant se caractérise par un changement radical de posture entre ce qu’ont été les études universitaires la préparation au concours et la réalité du travail à exercer dans la classe, notamment la mise en apprentissage des élèves ?
La formation en France est organisée historiquement sur le mode SUCCESSIF, notamment pour le second degré où les concours ont un âge respectable : l’Agrégation date de 1764 et le CAPES de 1950……
L’enseignant-stagiaire doit ainsi se montrer capable de transmettre des savoirs, de mettre des élèves en apprentissage alors que l’année précédente, il cultivait les savoirs pour eux-mêmes hors de toute perspective éducative.
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