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"Il s’agit d’affirmer haut et fort que le système actuel ne peut raisonnablement espérer survivre encore longtemps en l’état, en ajoutant des contenus sans en retirer et sans rechercher les transversalités qui donnent du sens. Il s’agit d’admettre cette évidence souvent rappelée par Philippe Meirieu, qu’il faut être très exigeant sur les finalités et la réalité de leur prise en compte, et plus souple sur les contenus, sur les programmes, ceux-là même dont on sait parfaitement que l’on ne parvient jamais à les « finir » et que si on les « finit », ce n’est que pour quelques uns.Il s’agit d’admettre que les collectivités et les autres acteurs de l’éducation ne pourront plus longtemps encore rester neutres, tiroirs caisses et spectateurs, dans une école qui se cherche. On n’échappera pas à une refondation complète de l’éducation, à une redéfinition des missions de chacun, des droits et devoirs, à une mobilisation de la Nation pour une grande ambition nationale qui s’appuie sur des territoires responsables. Le temps est peut-être enfin venu de cesser de rafistoler coûteusement le vieux et de faire du vrai neuf à forte valeur ajoutée."