PRomotion des Initiatives Sociales en Milieux Educatifs

In L’Express – le 25 avril 2014 :

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Sébastien Sihr, secrétaire général du SNUipp, principal syndicat d’enseignants de l’école primaire réagit aux déclarations du nouveau ministre de l’Education nationale Benoit Hamon. Le syndicat qui demandait la réécriture du décret de la réforme sur les rythmes scolaires est déçu par les propositions. 
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Sébastien Sihr, secrétaire général du SNUipp, principal syndicat d’enseignants de l’école primaire réagit aux déclarations du nouveau ministre de l’Education nationale Benoit Hamon. Le syndicat qui demandait la réécriture du décret de la réforme sur les rythmes scolaires est déçu par les propositions. 

Que pensez-vous de l’assouplissement de la réforme des rythmes scolaires annoncé par Benoit Hamon ce matin ?

Nous n’allons pas protester contre une mesure que nous avions demandée. L’opportunité de libérer un après-midi par semaine est intéressante à plusieurs titres. Les enfants pourront bénéficier d’une plage horaire conséquente pour les activités périscolaires. C’est mieux que de les saupoudrer tout au long de la semaine. Les collectivités locales pourront mutualiser leurs moyens et mieux répartir les animateurs sur les écoles. Enfin, les enseignants auront la possibilité de dégager une demi-journée pour se consacrer aux travaux de préparation des cours et à la concertation pédagogique. Mais il s’agit là de la seule ouverture faite par le ministre. Hormis cela, il n’y a aucune amélioration de la réforme.  

S’agit-il pour vous d’un assouplissement "cosmétique" ?

En dehors de cette ouverture, le champ des possibles est bien maigre. Cette annonce laisse des questions assez lourdes sur la table. Des organisations consensuelles comme celles de Poitiers ou de Toulouse qui fonctionnent depuis des années avec un mercredi sur trois libéré, vont devoir être cassées. C’est du gâchis. Il est incompréhensible que ce qui est autorisé, depuis ce matin, pour les communes concernées par le sport d’hiver (elles pourront dégager 8 à 10 mercredi par an), ne puisse pas être appliqué dans d’autres situations. De même, organiser la semaine en 4 jours allégés à cinq heures trente avec un rattrapage sur les vacances scolaires aurait dû être une possibilité offerte à la communauté éducative.  

Vous êtes donc déçu par les propositions ?

Oui, car il n’y a qu’une seule ouverture. C’est donc décevant. De plus, il faut voir ce qui va s’enclencher sur le terrain. Si les maires, in fine, refusent les organisations proposées par les enseignants, on pourra dire que ce toilettage n’aura été qu’une opération de façade. C’est pourquoi nous réclamons au ministre des garanties sur la méthode des discussions qui vont s’engager avec les collectivités locales. Il faut que l’Education Nationale reprenne la main. Il faut qu’elle ait le dernier mot.  

 

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