« La Bienvenue est un véritable lieu de vie qui ne ressemble ni à une école, ni à un centre de loisirs, mais un espace ouvert aux adultes et aux enfants qui souhaitent apprendre et partager des moments ensemble. »
Présentation de l’initiative
L’idée de la maison de quartier « Les amis de la bienvenue » est née de la générosité d’une paroissienne de l’Eglise Réformée de France (ERF) qui a fait don d’un immeuble du 17, rue de la Butte aux Cailles (Paris 13ème) Ã l’Eglise protestante avec le souhait d’en faire un lieu de rencontre et de discussion.
Un pasteur, nommé permanent et logeant à l’étage, a insufflé les premières activités de l’association en lieu. Nous sommes à la fin des années soixante.
Le treizième arrondissement de Paris est, Ã cette époque, touché par une importante vague d’immigration (fin de la guerre d’Algérie). Le pasteur des Amis de la bienvenue, organise alors l’association comme un lieu de vie en adéquation avec ce que les hommes et les femmes du quartier sont en train de vivre. Il propose, outre, une bibliothèque de quartier animée par des débats, des ateliers de rencontre et d’alphabétisation accès sur l’aide au quotidien.
L’étudiante en théologie qui a remplacé le pasteur dans les années 80, est à l’origine des ateliers périscolaires. Considérant que l’aide aux devoirs n’était pas suffisante pour aider les enfants en difficulté, elle a entamé un travail inspiré des méthodes de pédagogie active, orienté vers la lecture, l’écriture, l’expression artistique.
D’autres ateliers pour adultes, ateliers de français et de langue étrangère, se sont ensuite développés, parfois à l’initiative de nouveaux animateurs comme cela fut le cas pour l’atelier de lutte contre l’illettrisme. Cet atelier s’adresse encore aujourd’hui à des personnes francophones en difficulté d’apprentissage, à la différence des autres ateliers de Français Langue Etrangère, FLE, ou d’alphabétisation, destinés à des personnes d’origine étrangère.
Un atelier d’accueil de demandeurs d’emploi a vu le jour dans le début des années 80, mais devant les difficultés rencontrées pour aider de manière professionnelle ce public, cet accueil de demandeurs d’emploi a été fermé. Il a donné place à l’atelier « écrivain public », plus global dans sa démarche. Il propose une aide à la rédaction de courriers administratifs ou personnels, moins demandés cependant.
En 1992 une étudiante en sociologie devient permanente à son tour et développe et coordonne les ateliers périscolaires avec toujours, en filigrane les méthodes de pédagogie active comme celle de Célestin Freinet. Les animateurs des ateliers pour adultes, initialement isolés les uns des autres, commencent à se fédérer et à réaliser un florilège de méthodes et d’exemples tirés du quotidien. A côté d’elle, toute une équipe est chargée de l’administration et une coordinatrice des ateliers pour adultes.
Aujourd’hui, derrière la devanture de sa bibliothèque, l’association « Les amis de la bienvenue » est toujours aussi engagée. Lieu d’échanges et de rencontres entre cultures et générations différentes, ce local de 75 m2 est ouvert 6 jours/7 et accueille plus de 180 apprenants par semaine.
Objectifs opérationnels
L’association « Les amis de la bienvenue » est une association de quartier. Elle s’adresse au grand public grâce à des ateliers périscolaires et d’apprentissage du français pour adultes auxquels s’ajoutent les activités d’écrivain public et de bibliothèque.
Le projet est soutenu financièrement par des subventions publiques et privées.
Pertinence du projet et articulation avec les dispositifs d’éducation en responsabilité partagée
Les Amis de la Bienvenue bénéficie d’un subventionnement des Contrats locaux d’Accompagnement scolaires (CLAS). En revanche, les activités sont menées à la seule initiative des animateurs de l’association et ne rentrent dans aucun dispositif institutionnel.
Initiateur du projet
L’initiateur du projet a été Ã l’origine, l’église réformée de France et les habitants du treizième.
Méthodologie retenue
L’activité bibliothèque est l’activité la plus ancienne. Elle est ouverte 6j/7. Elle fonctionne avec huit bibliothécaires. Tout comme les abonnés, l’équipe est intergénérationnelle.
Le public de la bibliothèque est le public du quartier, des gens qui ont envie de lire des ouvrages récemment publiés. La bibliothèque a gardé son esprit de bibliothèque de quartier où les lecteurs bien accueillis se rencontrent et échangent des idées sur les ouvrages ou autres sujets. Elle représente l’idée de Bienvenue telle qu’elle a été conçue au départ.
L’atelier Ecrivain public fonctionne tous les lundi matin. Il est animé par 3 personnes. Les demandes concernent aussi bien une aide pour rédiger des CV, des lettres de motivation, des recours, des lettres administratives mais peu de lettres personnelles. Les demandeurs sont ponctuels parfois plus réguliers car ils peuvent y trouver un réconfort moral.
Les ateliers périscolaires réunissent une cinquantaine d’enfants de 7 Ã 17 ans, du CE1 Ã la 3ème. Ils sont animés par une vingtaine d’animateurs et fonctionnent sur l’année scolaire par petits groupes autour des matières principales et des arts plastiques.
Les actions mises en place avec ces enfants en grande difficulté s’appuient sur une pédagogie active s’articulant autour de projets liés à leurs centres d’intérêt. Inspirée de la pédagogie Freinet, cette approche est associée à des situations très concrètes et permet de travailler les apprentissages fondamentaux d’une manière différente de celle enseignée à l’école. Quelques exemples de productions : réalisation d’un journal, d’un site, d’un autoportrait, du portrait de son quartier, calcul vivant, interviews de grands parents… ».
« Nous expliquons aux parents et aux enfants que nous n’allons pas travailler sur des valeurs uniquement scolaires mais sur des valeurs plus humaines et plus personnelles, explique Anne Lise Schmitt, responsable pédagogique. L’engagement plus investi des enfants leur apportera la valorisation nécessaire au développement des moyens et outils d’expression écrite et orale.»
60% des animateurs sont convaincus et appliquent la méthode Freinet, les autres font un panachage.
Les ateliers d’adultes d’apprentissage à dominante linguistique s’organisent autour d’une quinzaine d’ateliers d’apprentissage du français, répartis entre les ateliers destinés à des personnes d’origine étrangère scolarisées dans leur propre langue (Français Langue Etrangère) ou non (alphabétisation) et des ateliers de lecture et d’écriture pour francophones.
Ils sont animés par une trentaine de bénévoles et fréquentés par plus d’une centaine d’apprenants. La souplesse de fonctionnement de l’association permet des inscriptions tout au long de l’année et répond ainsi à une demande croissante liée à la situation politique, économique et sociale actuelle.
Comme pour les ateliers périscolaires, c’est l’autonomie des personnes qui est recherchée par l’utilisation d’outils quotidiens tels que les journaux, cassettes vidéo sans oublier toutefois les outils traditionnels que sont les manuels de grammaire, de vocabulaire, les livres d’exercices et les dictionnaires. Mais au-delà de l’enseignement de la langue, les animateurs s’attachent à traiter les évènements populaires, les fêtes culturelles et les célébrations à Paris et en France afin de lutter contre l’isolement de bons nombres d’apprenants. Ils leur permettre aussi d’acquérir des repères dans la ville alors qu’ils semblent très largement perdus en dehors de leurs déplacements habituels.
En quoi le projet peut-il être qualifié d’innovant ?
Il se trouve en parfaite cohésion avec la nouvelle charte d’accompagnement à la scolarité défendant les mêmes principes et rédigée par une commission de professionnels de l’Education Nationale.
Les méthodes pédagogiques développées ont attiré des demandes de parents ayant différents niveau de vie.
Le projet a t-il nécessité la formation des acteurs ?
La formation des animateurs pour adultes se fait surtout par l’observation de groupes animés par un ou des anciens, par des réunions pédagogiques générales ou plus ciblées ou par des formations proposées par divers organismes tels que Ecrimed, le GFEN, Espace Espoir. Celles-ci ont été suivies par plus de 10 animateurs adultes en 2003-2004.
Une formation sur la législation des étrangers avec intervention sur les droits des étrangers a été aussi proposée cette année.
Les outils mis à la disposition des animateurs des ateliers périscolaires sont plus restreints. Il n’existe pas à proprement parler de formation pour l’accompagnement périscolaire. Nous avons donc du créer un réseau, un système par nous même en accord avec nos principes pédagogiques. Nous nous sommes donc naturellement rapprochés de l’Institut Coopératif de l’Ecole Moderne (ICEM) qui propose des stages (un a été suivi par la coordinatrice qui en a fait un rapport) « Démarrer et continuer en pédagogie Freinet » . Les animateurs sont invités à en faire, mais la plupart manquent de temps pour se libérer quelques jours d’affilée. Certains assistent aux réunions départementale réunissant des enseignants Freinet ou observent des classes Freinet. Nous tachons au maximum d’ouvrir nos réunions à des personnes engagées dans l’ICEM en y invitant des intervenants, instituteurs ou professeurs spécialisés sur un sujet. Il est d’ailleurs satisfaisant de voir que les animateurs réinvestissent immédiatement ce que leur apportent les intervenants. Un cahier album de vie itinérant a été conçu dernièrement. Les interventions ont permis de clarifier certaines choses, de voir naître de nouveaux outils, développer des mécanismes, donner de nouvelles idées aux uns et aux autres.
Analyse des réussites et des résultats moins probants et des difficultés rencontrées
Les méthodes pédagogiques Freinet basées sur la ré appropriation des phénomènes d’apprentissage à partir du vécu des apprenants sont appréciées par les enfants en difficulté, en rupture avec le fait d’apprendre, en rupture même avec la vie quelques fois. Mais ces enfants et leurs parents, surtout, n’en comprennent pas toujours la part de scolaire.
« L’enfant a besoin de clés d’écriture pour s’exprimer. Mais pour commencer il faut vouloir dire, s’exprimer. C’est en partant de cette matière que le travail basique et scolaire prend tout son sens. Il agit au service du discours, du message de l’enfant et non à ses dépens. La correction est d’autant plus importante lorsque le texte va être affiché ou présenté sur un site, un panneau, un album, dans un journal. Il faut alors que le texte soit lisible et propre (au sens grammatical, orthographique…)»
Au-delà d’un lieu de travail pour les élèves, ces ateliers sont un lieu d’expression et d’échanges où la parole des enfants s’affirme.
La méthodologie de travail aux Amis de la bienvenue s’associe à une ambiance de travail généralement bonne où les apprenants, adultes et enfants, apprennent à s’écouter, à s’entre aider et à s’encourager ce qui a permis un changement et une évolution dans le comportement des enfants tant en terme d’aisance que dans leur intérêt pour les choses qui les entourent. C’est sur ces critères là que nous souhaitons juger de l’évolution de l’enfant et non de son évaluation.
« Il y a eu incontestablement des progrès significatifs de plusieurs enfants et une ouverture aux activités artistiques ainsi qu’au travail en groupe , précise l’animateur en arts plastiques. Enfin et surtout on espère avoir apporté aux enfants un nouveau regard, une nouvelle tolérance aussi sur ce qu’est une production artistique. »
Si ces effets qualitatifs ne sont pas toujours faciles à mesurer, on peut noter que « les 3èmes ont indiqué que les cours de la Bienvenue – dans toutes les matières – les aidaient à réussir au collège. »
Cette année, les animateurs périscolaires ont eu affaire à des problèmes disciplinaires. De fait, il a été plus difficile de soutenir l’intérêt des enfants sur un même sujet pendant plusieurs séances et de lancer des pistes de recherche pour les inciter à travailler de manière autonome.
D’autres difficultés comme l’hétérogénéité des niveaux, l’irrégularité des apprenants et la fragilité des acquis ont aussi été rencontrées. Mais si elles peuvent nuire au suivi des activités et à la cohésion des groupes, elles peuvent aussi devenir une richesse par un meilleur ancrage des apprentissages et l’opportunité pour les apprenants d’accueillir les nouveaux en étant, pour une fois peut être, écouté et valorisé.
Bien sûr, ces difficultés de fonctionnement mettent la motivation des animateurs à rude épreuve parfois. « Le respect du bénévole me semble primordial, le respect mutuel l’est tout autant…L’investissement est important tant sur le plan du temps investi que sur le plan affectif et les difficultés d’écoute, de respect peuvent donner un sentiment d’échec continue Anne Lise »
Le statut de bénévole a ses avantages et ses inconvénients. Leur forte motivation ne se retrouve pas forcément dans le milieu professionnel mais il est par ailleurs difficile de constituer des équipes sur plusieurs années. « C’est vrai que nous ne sommes pas dans un milieu professionnel mais c’est aussi ce qui crée cette force de vie et de création car les animateurs se sentent libres et plus créatifs. »
évaluations prévues
Les ateliers adultes travaillent à l’élaboration d’outils d’évaluation pour leurs apprenants.
Pour les ateliers périscolaires, une réflexion est également en cours et s’oriente vers un suivi plus global de l’évolution de l’enfant car les animateurs souhaitent réfléchir davantage à une évolution d’ordre comportemental plutôt que purement scolaire.
Modifications des pratiques et transformations sociales observées
L’utilisation des outils de la pédagogie Freinet demande à l’animateur d’être créatif et de toujours réajuster sa propre démarche. « Çela veut dire que l’on ne sait pas tout et que l’on doit apprendre beaucoup de l’enfant que l’on a en face de soi pour adapter le phénomène d’apprentissage dans la situation à laquelle on va le confronter. Pour certains, ce n’est pas évident, pour d’autres ils se sentent dans un espace de liberté et d’application et ça marche très bien. »
Mais si la pédagogie active de Freinet est favorisée au sein de l’association, elle n’est pas imposée. La liberté de choix pédagogique est essentielle dans l’association. «Je ne veux pas que les animateurs se sentent enfermés dans cette pédagogie qui pour moi est une pédagogie d’ouverture. »
La responsable de l’association est convaincue que les animateurs se découvrent et découvrent leur potentiel en expérimentant. « C’est extrêmement important aujourd’hui de se sentir actif et plus passif par rapport à une fatalité. Individuellement ça fait du bien de donner de soi, d’expérimenter des choses qui marchent en lien avec une idéologie et qui permettent un enrichissement par la qualité des rencontres faites au sein de l’association. »
De fait, l’évolution des projets des animateurs d’année en année est marquée par la conscience d’un collectif et d’un travail de groupe.
Les enfants accueillis cette année étaient pour la majorité d’entre eux, confrontés à de grandes difficultés, ce qui a incité un certain nombre d’animateurs à réajuster leur projet initial et à intégrer des règles de conduite. Ces réajustements ont donné lieu aux premières expériences de co-animation qui ont été un succès pour chacun des animateurs.
La richesse des relations entre les apprenants et les animateurs nourrit l’enthousiasme de chacun, de par la gentillesse des participants et leur désir d’apprendre et de partager.
La structure permet aux enfants de développer certaines facettes de leur personnalité non exploitées dans le cadre scolaire ou familial.
L’association est aussi un espace social où un nouveau départ est possible : ici, les adultes et les enfants qui sont accueillis ont conscience que ce lieu est particulier, Ã la fois neuf et chargé en affectivité.
Pour un meilleur suivi des enfants, un travail engagé depuis longtemps avec les assistantes sociales scolaires a été systématisé cette année. Les deux à trois rendez-vous annuels permettent d’assurer un suivi individualisé. « Ce qui nous intéresse c’est ce travail global et complémentaire qui permet un soutien aux familles, des parents autant que des enfants. »
Tous les directeurs d’école des enfants suivis à l’association ont été rencontrés au moins une fois. « J’avais proposé une rencontre aux directeurs d’école pour mieux me faire connaître et ils m’ont réservé un très bon accueil. »
Les actions menées au sein des Amis de la bienvenue ont installé un lien social fort entre les enfants. « Les liens tissés entre les enfants ici perdurent en dehors de l’association. Les enfants se retrouvent ailleurs et c’est comme ça qu’ils s’approprient le territoire, le territoire d’appartenance parce qu’ils font quelque chose avec l’Autre » . Les Amis de la bienvenue souhaiteraient aussi que les familles s’investissent davantage au-delà des simples trajets pour amener leurs enfants d’où les invitations aux fêtes de quartier, vide grenier, repas de quartier, pot de début d’année…
L’association répond aux demandes des adultes qui ne peuvent trouver une aide ailleurs par manque de moyens financier ou parce que les systèmes officiels sont trop rigides. « Et l’ANPE, qui préconise aux demandeurs d’emploi de prendre des cours de français, donne l’adresse de la bienvenue. »
Ce maillage, l’association essaie de le développer d’une point de vue associatif et institutionnel par l’identification de personnes référentes dans les secteurs du logement, de la santé, de l’emploi, de l’éducation et autres dans le quartier pour venir en aide à ses adhérents, le cas échéant.
Prolongements envisagés
Dès novembre 2004, en complément des réunions pédagogiques, des groupes de paroles sur des thématiques plus globales vont être organisés avec des spécialistes (notamment des psychologues de l’ANAPE ) qui pourront intervenir sur différents thèmes (violence et agressivité, autonomie, autorité, l’école). Ils seront ouverts aux parents et aux animateurs.
De même des groupes de travail par disciplines sont formés. Ils consistent à mutualiser les expériences et savoir faire de chacun et à les intégrer à un classeur « bourse à trouvailles » proposant des exercices concrets selon des thèmes spécifiques.
L’idée d’un échange des savoirs par la mise en place de l’heure des parents et l’heure des enfants, observée en classe Freinet serait intéressante à mettre en place dans le cadre de l’association, mais reste à l’état de projet.
Le travail en partenariat avec les assistantes sociales scolaires devrait être étendu aux assistantes de secteur. Des contacts ont déjà été pris dans ce sens.
L’association tâche de faire intervenir des spécialistes agissant dans certains domaines comme ceux des droits des étrangers, de l’aide au logement ou de la couverture sociale.
Valorisation et Communication
Au niveau extra association, les Amis de la bienvenue participent aux fêtes organisées par les associations politiques de la ville qui regroupent plusieurs quartiers.
Ces rencontres ont permis aux membres de l’association de rencontrer d’autres militants d’associations locales ou de mouvement comme celui d’ATTAC et de préparer avec eux le forum social local.
Par ailleurs, tous les ans, les rendez-vous du vide grenier, de la journée porte ouverte et du repas de quartier donnent l’occasion à l’association de se faire connaître et de mobiliser de nouvelles recrues.
Commentaires
Nous essayons de mélanger les publics, proposer à des enfants du quartier (écoles non classées ZEP) et enfants scolarisés en ZEP afin de ne pas se limiter à un seul type de population et d’encourager des rencontres entre plusieurs catégories de classes sociales.
Contacts
Anne Lise Schmitt
• Sites Internet : www.la-bienvenue.org
• Adresses :
Association Les Amis de la Bienvenue
17, rue de la Butte aux Cailles (Paris 13ème )
Tél. : 01 45 81 60 02
Portable : 06 63 06 49 64
Email : anneliseschmitt@noos.fr
Rédaction
Brigitte Vigroux : bvigroux@free.fr
Anne Lise Schmitt