Le député (socialiste) du Nord, Yves Durand, ancien maire de Lomme, a exprimé son opinion sur l’éducation prioritaire lors d’une réunion publique à la maison des associations de Malakoff (Hauts-de-Seine), le 24 janvier 2013 :

Après avoir présenté l’ensemble du projet de loi, il a tenu à aborder la question de l’éducation prioritaire alors que toutes les questions posées concernaient d’autres sujets, en particulier les rythmes scolaires.

« L’éducation prioritaire, a-t-il dit, n’existe pas en France : il ne s’agit que de mots. Car on a tellement augmenté le nombre de zones concernées que ça n’a plus de sens. Les pays qui ont adopté ce principe sont logiquement restés à de petits nombres et ont pu vraiment y concentrer leurs efforts. Chez nous, les différences dans le traitement des zones prioritaires, par rapport aux normes, sont minimes. »

« L’éducation prioritaire doit devenir une priorité réelle, il faut y mettre le paquet, a-t-il poursuivi. La petite enfance, les CP et les 6èmes y sont les moments particulièrement importants pour ces territoires. Pour y maintenir ou y attirer des enseignants de haute qualité pédagogique, il faudra revoir leurs rémunérations et leurs temps de concertation à inclure dans leur temps de travail. Cela ne sera pas possible tout de suite, pour des raisons de finances globales, mais c’est notre objectif. »

« Pour définir le petit nombre de nouvelles zones, il faudra faire un délicat travail de dentelle en lien avec la Politique de la Ville. Et cela sera cohérent avec la remise en chantier de la Loi SRU (loi de solidarité urbaine engendrant une péréquation entre villes riches et villes pauvres), ce que le Gouvernement prépare. »

Enfin, répondant à une question sur les maîtres supplémentaires, il a précisé que « cela se fera dans les territoires de l’éducation prioritaire dans un but d’efficacité pédagogique. »