PRomotion des Initiatives Sociales en Milieux Educatifs

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Après avoir retracé un parcours des valeurs à l’école depuis l’Antiquité et la structuration formelle de curricula au cours du XIXe siècle, nous montrons en quoi les Programmes de Jules Ferry sont à l’articulation entre deux conceptions de l’éducation morale. Partant, nous parcourons ensuite les grandes évolutions qui structurent l’histoire de son enseignement au long du XXe siècle. L’arrivée d’un Socle commun de connaissances et de compétences en France (re)met en lumière des compétences sociales, civiques, d’autonomie et d’initiative qui en forment les VIe et VIIe piliers et gagnent aussi à être mises en regard avec d’autres programmes d’éducation morale et religieuse, notamment en Belgique francophone et au Québec. Passant de ces curricula prescrits à quelques curricula réels, nous présentons une enquête visant à évaluer les attitudes de 300 élèves répartis dans 3 collèges. L’étude de la cohérence interne des items de l’enquête met en évidence une césure entre les compétences sociales et celles d’autonomie. L’élève moyen montre davantage de respect que de solidarité, mais semble également plus soucieux de relations sociales que d’autonomie. Le genre et le niveau social jouent sur ces compétences, mais alors que les filles sont dans l’ensemble plus performantes que les garçons, les élèves défavorisés sont meilleurs dans le domaine social, l’autonomie paraissant mieux acquise par les élèves les plus favorisés. Ces constats se doublent d’une tendance parallèle au niveau de l’établissement : la réussite des collégiens dans ces deux domaines peut être le fruit d’organisations matérielles et de politiques éducatives différentes. Nous esquissons donc quelques pistes de réflexion pour développer la performance des collèges dans ces domaines de l’éducation aux valeurs.

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Categories: 3.3 Compétences

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