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"Il faut donc chercher des leviers puissants pour faire bouger les lignes et les choses : la formation des enseignants à la condition qu’elle soit résolument nouvelle, l’ouverture de l’école et le développement de projets éducatifs globaux territorialisés, le recentrage sur les finalités, le pari de l’intelligence collective.
Le numérique peut être un levier à la condition qu’il ne soit pas détourné pour renforcer des pratiques obsolètes et leur donner une apparence de modernité sans transformation fondamentale : de la confiture sur un pain qui ne change pas. Ce n’est certes qu’un outil, mais il n’est pas comparable à l’apparition du stylo à bille ou de la radio ou de la télévision ou du marteau dans d’autres métiers, d’où son intérêt comme levier. Il possède une puissance qui dépasse complètement le seul usage immédiat. Ah, si j’avais un marteau… Et si le marteau pouvait mémoriser et restituer les situations dans lesquelles je l’ai utilisé, la somme de mes essais et erreurs, la trace de mes réflexions sur mon activité et mon action… S’il pouvait situer l’usage que j’en ai fait, dans un processus de fabrication d’un objet… Si la trace pouvait être comparée aux traces des copains. Si tout cela pouvait aider l’enseignant à remettre en cause sa démarche et à en inventer d’autres avec ses pairs…"