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(…) Avec la réforme des rythmes scolaires, et sans peut-être qu’on y ait prêté assez d’attention, les élus locaux entrent de plain-pied dans la sphère éducative. Le temps périscolaire peut se charger d’ambitions nouvelles, le Maire peut enfin s’impliquer auprès de la jeunesse, sur le plan des compétences et des apprentissages, mais aussi des nouvelles manières de vivre ensemble et de "faire société". Le Numérique est un fabuleux vecteur, et support. Les enfants ont besoin de développer de façon rapide leur culture numérique, les mettant en capacité de prendre la maîtrise des données et outils dont ils sont nativement inondés.Mais plus loin, les modalités mêmes de travail avec des outils numériques favorisent les approches projets, le travail collaboratif et le mélange intergénérationnel. Après l’école de la République, l’école du Territoire, pour vivre sa citoyenneté dès le plus jeune âge ? Michelle Laurissergues
Plusieurs questions se croisent aujourd’hui, le temps des apprentissages et des activités, le numérique et la nécessité d’accélérer les usages, et les dispositifs qui vont devoir se déployer dans les territoires éducatifs. Quelle culture numérique peut-on développer en éducation ? Quels sont les besoins et les attentes ? Les activités périscolaires peuvent-elles y contribuer ? Comment ? Avec quelles complémentarités ? Et comment répondre aux besoins de formation ?
Intervention à la table ronde "L’école du numérique, hors les murs » plénière 2, de Jean Louis Durpaire, IGEN, représentant Madame Catherine Becchetti- Bizot, Directrice du numérique pour l’éducation.
Le titre de cette table ronde est l’esquisse d’une problématique sur les transformations de l’école dans une société désormais numérique. Dans le court temps qui m’est imparti (5 minutes, a posé Marcel Desvergne) et après avoir remercié l’An@é et Ruralitic pour leur invitation, je me limiterai à trois points.
En premier, je me permets de faire une recommandation à tous les participants à ce séminaire. Claudy Lebreton a dit ce matin qu’il ne suffisait pas de produire un rapport et de le remettre, il fallait aussi le faire vivre. Mes douze années passées à l’Inspection générale de l’Education nationale et l’écriture de nombreux rapports me font partager cette vision. De tous ces rapports (par exemple Ordicollège en Corrèze, Un élève, un ordinateur portable dans les Landes) me conduisent à tirer un enseignement – une recommandation – : que tous les projets numériques envisagés par une collectivité incluent dès le départ les enseignants qui seront les premiers concernés. Sans cela, tout investissement est non productif et ne conduit donc qu’à des désillusions de ceux qui croyaient bien faire. Cela paraît une évidence, et pourtant il m’a été donné de constater très régulièrement que des plans étaient conçus sans que les enseignants aient été impliqués.