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"Ce texte revient sur les principaux arguments et conclusions de l’ouvrage L’école démocratique. Vers un renoncement politique . Nous explorerons ici ses relations avec la problématique plus large des évolutions du service public d’éducation. Cet ouvrage, qui a réuni dix sept auteurs, sociologues et chercheurs en sciences de l’éducation, a pris comme point de départ le constat d’une crise profonde de l’école, d’une multiplication des tensions liées à un ensemble de réformes en cours qui affectent différents segments d’enseignement : école maternelle, élémentaire, lycées, universités. Ces réformes pédagogiques se superposent à d’autres qui concernent davantage l’organisation de l’école, son mode de gouvernance ou le statut de ses personnels.
Ces réformes ont donné lieu à de nombreuses mobilisations au sein de la sphère éducative et citoyenne et à la constitution de collectifs divers, dont certains à l’initiative des chercheurs eux-mêmes. On peut citer notamment, en 2008, la création du collectif des « chercheurs au secours de l’école primaire » ou, en 2010, « l’appel des 50 chercheurs aux partis de gauche pour une grande réforme démocratique de l’école ». La situation de crise éducative actuelle appelle ainsi un questionnement sur le positionnement des chercheurs. Celui adopté dans l’ouvrage ne consiste pas à produire un manifeste mais tente d’adopter une posture compréhensive et engagée sur les évolutions éducatives en train de se faire. Il ne s’agit pas ici de proposer une vision monolithique hégémonique et dogmatique concernant ce qu’il y a lieu de faire en matière d’éducation, mais de tenter de partager une analyse sur les ressorts de la crise éducative actuelle."