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Libre propos prismés au sujet de la présentation de l’ouvrage
« Le système éducatif » de Jean Louis Auduc
de la rencontre mensuelle d’octobre|]

De quoi traite ce livre?

Tout d’abord, cet ouvrage permet surtout de dresser une grille de lecture permettant aux enseignants et aux co-éducateurs de connaître l’état des lieux du système éducatif français en expliquant subjectivement les mutations de celui-ci.

Il y a un vrai problème d’évaluation des élèves à l’Ecole et il semblerait que les futurs professeurs ne soient pas préparés aux difficultés de l’école. L’IUFM leur fait passer deux tests disciplinaires et un seul test pédagogique.

Il permet également de « se rafraîchir » les idées sur notre système éducatif, de faire un état des lieux.

– Par exemple dans l’enseignement supérieur français, contrairement aux idées reçues, le taux d’échec est de 19%.

L’analyse de ce chiffre est la suivante: en première année d’université, le taux d’échec est important, en deuxième année, ce taux diminue et à partir de la troisième année, le taux de réussite augmente car les étudiants en BTS et en DUT arrivent en licence. Les licences professionnelles représentent déjà 20% des licences alors qu’elles n’ existent effectivement que depuis quelques années..

– De surcroît, il permet de mieux assimiler l’état des lieux garçons/filles. (cf : Filles et garçons dans le système éducatif français une « fracture sexuée »)

« Les filles réussissent mieux à tous les niveaux dans le système scolaire. Si près de 14% des garçons ont des difficultés à lire ; elles ne sont qu’un peu plus de 7% de filles dans ce cas. Il y a près de 8 filles sur 10 au niveau du baccalauréat ; alors qu’il n’y a que 6 garçons sur 10. Une fille sur deux dans sa génération obtient un diplôme du supérieur ; il n’y a qu’un garçon sur trois. Les filles sont également beaucoup moins présentes dans les situations de décrochage scolaire. »
[http://www.prisme-asso.org->http://www.prisme-asso.org/?p=513&var_recherche=etat%20des%20lieux%20gar%E7ons%20et%20filles)]

On remarque que les élèves français sont en dessous des niveaux européens en ce qui concernent les « réponses de restitution du savoir, pour les questions alliant plusieurs matières (interdisciplinaires). Ils sont par contre très bons pour le « par coeur ». Il y a un manque d’apprentissage des compétences professionnelles; savoir parler, écrire…Par conséquent, il semble essentiel de travailler sur la continuité du système éducatif afin de redéfinir les disciplines scolaires palliant mieux aux faiblesses des élèves d’aujourd’hui.

– Concernant l’approche des compétences, en premier lieu, l’école, c’est la « transmission du savoir ». En d’autres mots, les professeurs doivent faire « classe » et non « cours », c’est-à-dire qu’ils doivent s’occuper des élèves individuellement. Il semble essentiel d’apprendre aux enseignants à se diversifier pour répondre aux besoins des élèves.

En second lieu, le savoir de l’école doit être complémentaire au savoir-faire (l’école va faire le savoir et d’autres feront le savoir-faire).

De plus, nous observons, dans le système éducatif un manque de valorisation des élèves moyens. Des statistiques montrent que 50% des élèves en primaire sont en parfaite réussite, c’est-à-dire qu’ils ont plus de 12 de moyenne, 15% sont en grand échec et 35% sont des élèves moyens, entre 12 et 8 de moyenne. Les 35% sont exclus du système car ni trop mauvais, ni trop bon. Il n’y a pas d’accompagnement des élèves moyens ce qui les amène à un dégoût total de l’apprentissage.

Pour cela, une nouvelle réforme a instauré un bilan de compétences des élèves de primaire: « le brevet des primaires ». En effet, entre le 19 et le 23 Janvier, les élèves de CM2 devront passer un examen, corrigé pendant les vacances de Février. Les résultats serviront à classer les élèves par groupe « d’intelligence ». Entre 66% et 100% de réussite, les élèves seront considérés comme « très bon », entre 50 à 66%, « passable », 50 à 33% « mauvais ». Selon leur résultat, les élèves seront amenés à faire des stages durant les vacances ainsi que des heures de soutien. Cependant, on ne prépare pas le bachotage des élèves pour leur remise à niveau, on voit apparaître une exclusion des élèves de primaires.
[www.fenetreped.csvdc.qc.ca->www.fenetreped.csvdc.qc.ca/IMG/doc/Depliant_site_prim.doc]

Suite à cette réforme, il y a eu un débat concernant le socle commun de connaissances et de compétences crée le 11 Juillet 2006.

• Comme la formation des enseignants ne va plus comporter de « stages professionnels » est-ce que les parents vont approuver que les enseignants n’ont fait aucun test pédagogique?

Avec un manque d’apprentissage pédagogique, les professeurs se baseront sur des pratiques sélectives et il n’y aura plus de rapport social avec les élèves.

Il y a eu des nouvelles approches mais elles n’ont pas été efficaces. Prenons par exemple les ZEP: depuis 20 ans, les collèges situés en ZEP ne se sont pas améliorés. Le résultat des élèves avec les moyens mis en place est toujours 20 points en dessous de la moyenne nationale. Par conséquent, on peut se demander si le problème ne vient pas de l’incompétence des enseignants et de leur manque d’accompagnement par le système éducatif.

Cependant, certaines nouvelles approches ont été bénéfiques. Le collège Françoise Dolto à Nogent a réuni tous les enseignants un mercredi pour leur apprendre à communiquer avec les familles des élèves. Donc il y a un réel problème d’accompagnement des enseignants, mais ils ont conscience d’avoir besoin d’une aide.

Il semblerait que l’école ait été confronté à un laxisme généralisé. En effet, on voit apparaître une diminution des taux de redoublement. Il est préférable des les garder un minimum de temps dans le système éducatif: « passage automatique ». Il faudrait trouver rapidement une remédiation efficace.

• Est-ce que les professeurs sont préparés à la remédiation efficace?

Les professeurs ne sont aucunement préparés à la remédiation efficace. Seuls les SEGPA y sont préparés (Section d’Enseignement Général et Professionnel Adaptée).

Face à ceci, on observe une angoisse des familles devant une école en plein changement. Autrefois, les diplômes étaient rares donc ils étaient gratifiants. Aujourd’hui, il ne suffit plus d’avoir des diplômes pour s’incorporer dans la vie active.

En conclusion, on peut considérer que le système éducatif reste un système scolaire toujours basé sur l’instruction publique.