Donner un avenir, notamment professionnel, à des élèves reste un défi. Pour y parvenir, il faut de plus en plus les « orienter », semble-t-il. Mais les exigences sont différentes selon l’origine sociale. Et les jeunes doivent choisir un métier de plus en plus tôt. Pourtant, la spécialisation précoce ne favorise pas la citoyenneté.
L’orientation scolaire occupe une place importante dans le contrat pour l’école. Avant et après élections, elle fait invariablement l’objet de maintes déclarations politiques, tous partis confondus. Renforcement des moyens des centres psycho-médico-sociaux (PMS), information précoce sur les métiers et professions, sensibilisation des enseignants… sont à l’ordre du jour. Mais une analyse un peu plus fine du phénomène montre que derrière ces propositions, la problématique mise en avant est celle des jeunes qui décrochent, qui ratent leur formation par manque d’intérêt pour leurs études, ou encore qui réussissent, mais dans des filières peu valorisantes ou saturées alors que les discours économiques font état d’un grand nombre d’offres d’emplois insatisfaites par manque de personnel formé.