Ce mercredi 6 mai 2015, le président de la République François Hollande a soutenu très fermement la réforme du collège contre ceux qui défendent leurs « intérêts particuliers » lors d’un discours devant des jeunes au Conseil économique, social et environnemental (CESE) à Paris.
« J’entends le concert des immobiles, ce sont souvent les plus bruyants, ceux qui, au nom de l’intérêt général supposé, défendent leurs intérêts particuliers« , a-t-il lancé, enchaînant: « et bien non, c’est terminé« .
« Il y aura à partir de cette réforme davantage d’enseignement des langues, mais pour tous les élèves« , a-t-il fait valoir, le jour du troisième anniversaire de son élection le 6 mai 2012.
« Pour ceux qui veulent apprendre l’allemand, ils pourront l’apprendre dès la cinquième et, s’ils le choisissent en première langue, dès le cours préparatoire« , a poursuivi le président Hollande.
Quant au latin et au grec, ce sont, selon lui, des « disciplines essentielles qui étaient aujourd’hui proposées par options » et qui s’inscriront désormais « dans le parcours des jeunes collégiens« .
Ceux qui « défendent avec la plus grande énergie » ces enseignements « savent bien que ces options étaient le moyen d’accéder à certains établissements plutôt qu’à d’autres« , a-t-il encore souligné.
De son côté, la ministre de l’Éducation nationale Najat Vallaud-Belkacem a reproché « notamment aux parlementaires de droite » de « ne pas s’être intéressés à la réforme dans un premier temps« , a-t-elle estimé sur i-TÉLÉ, citant les apports bénéficiant directement à tous élèves : accompagnement personnalisé des élèves, 4.000 postes pour permettre de travailler en petits groupes, avancement d’un an en cinquième de la deuxième langue vivante.
« Le seul moment où la droite s’est réveillée, c’est quand elle a eu le sentiment en parlant notamment des classes bi-langues (deux langues dès la sixième), qu’on allait s’attaquer à des privilèges, à des offres qui étaient jusqu’à présent réservées à une minorité de collégiens, qu’on généralise« , a-t-elle fait valoir.
Évoquant également le « débat sur l’histoire« , François Hollande s’est dit au CESE « très attaché » à cet enseignement. « Pour la génération qui est la vôtre, il est fondamental de savoir d’où nous venons, comment s’est construit notre pays, avec quels apports successifs des mouvements d’idée, des cultures qui se sont ajoutées, des ruptures et des continuités« , a-t-il insisté.
Découvrez l’essentiel de la réforme du Collège en une infographie à partager :
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