In edition-retz, Février 2010 :
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La vague du numérique se propage dans toute la société et submerge peu à peu les établissements d’enseignement. De l’école primaire à l’université, des programmes d’équipements et d’expérimentations sont financés par différents acteurs locaux ou nationaux. Beaucoup de hauts décideurs et d’élus (ministres, présidents de régions et de conseils généraux, maires…) investissent le numérique comme un terrain d’avenir. Les annonces se succèdent tous azimuts sans que les initiatives paraissent nécessairement coordonnées.
Sur le terrain, le numérique immerge de plus en plus enseignants, élèves et parents, tous engagés dans des processus de consommation de masse : les échanges en ligne, les ressources en ligne et la vente en ligne se généralisent et se banalisent grâce au haut débit domestique, aux bornes wifi et à la 3G. De plus en plus d’éditeurs proposent des offres numériques pour l’enseignement : manuels enrichis, tableaux interactifs, espaces de travail, e-learning sont les nouveaux outils qui se profilent à l’horizon.
Sous la poussée irrésistible des évolutions en cours, peut-on imaginer que les pratiques pédagogiques ne changent pas ? Dans une classe de plus en plus numérisée, avec des élèves et des professeurs toujours plus équipés, connectés et acculturés, que va signifier demain « faire classe » ? Les pratiques enseignantes ne vontelles pas être refondées ? Le numérique n’est-il pas le levier qui va bouleverser l’école comme jamais elle ne l’a été depuis ses origines ?