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"L’apparition d’une nouvelle gouvernance. : Avec l’autonomie des unités du système, on passe d’un régime fonctionnant à l’autorité à un régime fonctionnant à la régulation
La crise de l’autorité concerne trois champs auxquels vous êtes confrontés : la relation pédagogique, la relation parents-école, le fonctionnement du système scolaire (et en particulier de l’établissement)
Ces trois types de crises dépendent de phénomènes qui dépassent les acteurs. Donc que peut-on y faire ? D’autant plus qu’il s’agit de grandes évolutions :
-Le mouvement de désinstitutionnalisation. Décrit notamment par Dubet, Le déclin de l’institution.
L’évolution du fonctionnement du système et le développement de l’établissement comme unité autonome. Et une montée de l’individualité par rapports aux étayages collectifs.
Mon hypothèse serait que
– se focaliser sur un retour possible à un fonctionnement basé sur le principe d’autorité serait au minimum une erreur, au maximum cela aurait un effet inverse, accentuant les conflits entre les acteurs ;
– le non-respect de l’autorité est un effet de la modernité et donc un éclatement de l’unité du monde (multi-valeurs, multi-culture, individualisme), d’où une inconsistance des individus et/ou une hypervalorisation individuelle, une soumission au groupe de pair, les identifications protectrices, un non-engagement…) ; et donc, pour des chefs d’établissement le seul objectif possible, c’est l’articulation locale des groupes et des individus afin qu’ils établissent des éléments identificatoires suffisamment consistant.
Dans cette dernière partie, je vais vous proposer de réfléchir à l’évolution principalement du fonctionnement de l’établissement scolaire."