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Peut-on se fier au seul jugement des équipes enseignantes pour une mesure fiable de la performance scolaire ?
Parmi les indicateurs de la LOLF, demandés à la DePP, figure la proportion d’élèves maîtrisant les compétences du socle commun de connaissances et de compétences en fin de troisième. Le calcul de ces indicateurs s’est appuyé en 2009 sur l’interrogation d’un échantillon représentatif d’établissements sur les compétences maîtrisées par leurs élèves de fin de troisième.
La confrontation des déclarations, recueillies avec les résultats de ces mêmes élèves à des évaluations standardisées, montre d’importantes divergences. La variabilité des jugements, pour des résultats identiques aux tests, peut être expliquée par différents facteurs, tels le sexe, l’âge, l’origine sociale ou encore le sentiment d’efficacité personnelle de l’élève. Ces résultats renvoient à la problématique de l’équité du jugement des enseignants, qui intègre des éléments extérieurs à la performance des élèves. Lorsque la mesure des résultats des élèves n’est opérée qu’au travers des attestations, l’équité n’est pas assurée.