Rythmes scolaires : l’APVF interpelle le Gouvernement et demande une réelle compensation financière
Les maires des petites villes ont à cœur de participer à la refondation de l’école. S’ils admettent que la réussite et le bien être des élèves doivent être la priorité de tous, cette refonte des rythmes scolaires relève avant tout de la compétence de l’Etat et doit donc être soutenue financièrement à l’échelle nationale. Dans le cas contraire, les petites villes, déjà confrontés à des budgets faibles et peu élastiques, risquent d’être victime d’un accroissement des inégalités.
C’est pourquoi, l’APVF maintient sa demande de pérennisation du fonds d’amorçage pour assurer le financement de ces dépenses qui par définition seront constantes. Elle rappelle d’ailleurs qu’à l’occasion de la rentrée scolaire dans une école à Denain, le Président de la République a laissé sous entendre que cette demande pourrait être envisageable.
Par ailleurs, la compensation financière doit également être assurée par une aide réelle des CAF. Or, en pratique elles ne contribuent au financement de la réforme que pour les trois nouvelles heures périscolaires. De plus, cette aide est versée aux accueils de loisirs agréés et à condition que la commune ait signé un projet éducatif territorial ou qu’elle applique les normes anciennes.
C’est pourquoi, l’APVF demande non seulement que cette aide des CAF ne soit pas conditionnée à la signature du projet éducatif territorial, qui est un projet collectif qui ne dépend pas exclusivement des communes, et surtout qu’elle ne soit pas limitée aux seules heures liées à la réforme.
L’APVF rappelle l’urgence de la situation et demande une réponse dans les meilleurs délais. Alors que l’ensemble des communes préparent la rentrée 2014, il serait regrettable que cette réforme de l’Éducation nationale devienne un enjeu de campagne pour les prochaines élections municipales.
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