Le livret de chaque jeune recense ses compétences et ses acquis, obtenus dans le cadre scolaire ou hors du cadre scolaire : les attestations, certificats, brevets, diplômes obtenus dans le cadre scolaire ou hors cadre scolaire, diplôme professionnel, attestation de sécurité routière, prévention et secours civique, BAFA, mais aussi les réalisations et les engagements pris dans le cadre associatif ou encore les expériences de découverte du monde professionnel. C’est une des mesures essentielles de la politique en faveur de la jeunesse. Il s’agit de permettre à chaque jeune de mettre en valeur tous ses atouts dans la construction progressive de son parcours de formation, d’orientation, d’insertion. Le livret de compétences a pour originalité d’être construit progressivement par le jeune lui-même, accompagné des enseignants, des associations ou organisations professionnelles partenaires de l’établissement, en collaboration étroite avec les parents.
Dématérialisé sous forme d’un webclasseur, ce livret sera intégré au système d’information des rectorats et établissements de l’éducation nationale et géré par l’office national d’information sur les enseignements et les professions (ONISEP). Ce dernier est un établissement public sous tutelle du ministère de l’éducation nationale. Éditeur public, l’ONISEP élabore et diffuse toute l’information sur les formations et les métiers auprès des élèves, des parents et des équipes éducatives. Le ministre a déclaré que le livret de compétences était « avant tout un instrument au service de l’égalité des chances et un geste fort de confiance en la jeunesse. » Son objectif est de valoriser l’ensemble des compétences des jeunes. Ce livret recense en effet les compétences et les acquis de chaque jeune obtenus dans le cadre scolaire, via les attestations, certificats, brevets, diplômes obtenus ou, hors cadre scolaire via, par exemple, un diplôme professionnel, une attestation de sécurité routière, de prévention et secours civique, le BAFA, ou encore les réalisations et les engagements pris dans le cadre associatif, les expériences de découverte du monde professionnel…etc. Activités culturelles, sportives ou encore compétences en rapport avec la construction de la citoyenneté seront ainsi pour la première fois valorisées dans le parcours et dans le dossier du jeune aux côtés de ses résultats scolaires. Marc-Philippe Daubresse a souligné que ces compétences fourniront des appuis a son orientation, notamment dans le supérieur, et plus tard à son insertion dans le monde du travail. Le but est de rendre les jeunes « acteurs » de leur orientation et de leur formation. Le livret est en effet construit progressivement par le jeune en collaboration avec les enseignants, les associations et surtout les parents. C’est également une manière de pousser les jeunes vers l’autonomie. Selon Jean-Claude Richez, coordinateur de la mission observation évaluation à l’institut national de la jeunesse et de l’éducation populaire, « beaucoup de jeunes, parce qu’ils n’ont pas réussi dans le domaine scolaire, pensent qu’ils sont condamnés d’avance. Il est important de leur redonner confiance, en mettant en valeur des compétences qui ne sont pas uniquement académiques », a-t-il souligné.Ce livret est lancé dans 164 établissements en cette rentrée 2010, à savoir 138 établissements relevant du ministère de l’Education nationale et 26 établissements agricoles : collèges, lycées professionnels, lycées agricoles et lycées généraux, dans 32 académies. Au total, 16000 jeunes bénéficieront de ce programme dès cette année financé à hauteur de 5,8 millions d’euros par l’Etat, soit 3,8 millions au titre du Fonds d’expérimentation jeunesse, auxquels s’ajoutent 1,2 millions d’euros apportés par l’ONISEP et 860 000 euros par le ministère de l’Education nationale. Ce projet devrait s’étendre à davantage d’établissements dans les années à venir.
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