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La ministre d’Etat, garde des sceaux, ministre de la justice et des libertés, a présenté un projet de loi interdisant la dissimulation du visage dans l’espace public.
Le port de tenues destinées à dissimuler le visage, en particulier le voile intégral, remet en cause les règles qui forment le pacte républicain. Compte tenu de l’atteinte qu’elle porte à ces règles qui permettent le « vivre ensemble », à la dignité de la personne et à l’égalité entre les sexes, cette pratique, même volontaire, ne peut être tolérée en aucun lieu de l’espace public. Il existe à cet égard un très large consensus, ainsi que l’a mis en évidence l’adoption par l’Assemblée nationale, le 11 mai dernier, de la résolution sur l’attachement au respect des valeurs républicaines face au développement de pratiques radicales qui y portent atteinte.
La méconnaissance de cette interdiction sera sanctionnée d’une amende dont le montant ne pourra dépasser 150 euros, un stage de citoyenneté pouvant se substituer ou s’ajouter à cette peine.
Le projet de loi prévoit que la mesure d’interdiction générale entrera en vigueur six mois après la promulgation de la loi. Ce délai sera mis à profit pour poursuivre une démarche de dialogue et de persuasion auprès des femmes portant volontairement le voile intégral.
Par ailleurs, le projet de loi réprime, au titre des atteintes à la dignité de la personne humaine, le fait de contraindre une personne, en raison de son sexe, à se dissimuler le visage. Par l’institution d’un délit spécifique, puni d’un an d’emprisonnement et de 15000 euros d’amende, il s’agit de lutter contre cette forme nouvelle d’asservissement des femmes, que la République ne saurait admettre sur son sol.