Troisièmes journées nationales de la recherche sociale, mars 2012
Chaire de travail social et d’intervention sociale, Cnam, Ecole Management et société, Département Droit, Travail, Santé, Intervention sociale, INJEP, Institut national de la jeunesse et de l’éducation populaire
LISE, Laboratoire interdisciplinaire de sociologie économique Unité mixte de recherche 3320 Cnam/CNRS
Pendant les « trente glorieuses », l’action sociale a été marquée par le succès d’une intervention individualisée, puis le développement prégnant des notions de contrat ou d’accompagnement individuel, notamment diffusées par les politiques publiques d’insertion sociale et professionnelle qui tendent aujourd’hui à dominer l’ensemble des politiques sociales. Pourtant l’histoire du travail social puise son origine dans d’autres initiatives, à vocation collective. Pour ceux qui s’en réclament, l’intervention sociale d’intérêt collectif construit une dimension politique à leurs actions, où priment l’émancipation collective de populations dominées et l’amélioration de leur sort, avec leur participation. Dans ce contexte, que vaut la posture de neutralité professionnelle qui valorise la dimension principalement technique de l’activité où l’enjeu ultime serait l’autonomie « individuelle » du sujet aujourd’hui ? L’intervention sociale d’intérêt collectif relève de pratiques d’intervention, plus ou moins institutionnalisées, dans différents champs : éducation populaire, travail social communautaire, développement social local, travail social avec les groupes…