En adoptant une perspective de philosophie politique sur l’école, Marie-Claude Blais, Marcel Gauchet et Dominique Ottavi rapportent l’éducation aux grandes évolutions culturelles liées à l’émergence de l’individu contemporain comme norme et référence de toute chose. La thèse, stimulante, pèche cependant par excès de généralisation à partir du seul cas français ainsi que par le manque de référence aux travaux empiriques.
La philosophie politique est à la fois une source d’inspiration et de débat pour les sciences sociales. Quelques-uns de ses grands courants, tels que le marxisme, les théories de la justice ou encore l’utilitarisme constituent des systèmes de pensée cohérents et forts qui servent – ou qui ont servi – d’ancrages théoriques pour penser les sociétés, les individus et la nature des liens sociaux.
Il est donc pertinent de se demander comment cette tradition intellectuelle pense les institutions, et plus particulièrement l’école et la famille, et comment on en peut faire une lecture constructive pour rendre compte des évolutions actuelles des institutions et plus généralement de la société française. C’est dans cette perspective que je propose une lecture critique des Conditions de l’éducation.
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