C’est la rentrée scolaire. L’école française, l’une des meilleures au monde, demeure marquée par de fortes inégalités. Une synthèse des données et analyses de l’Observatoire des inégalités.
Pour cette rentrée scolaire, toutes les attentions seront portées aux effets de la grippe A : normal, puisque la santé des plus jeunes est en cause. Au-delà, l’école reste un dossier d’actualité brûlant, entre les suppressions de postes, les effets de la réforme des horaires au primaire (suppression du samedi matin), la réforme du lycée et celles de l’université (autonomie, réforme du recrutement et de la formation des enseignants notamment).
Luc Chatel, comme son prédécesseur Xavier Darcos au ministère de l’éducation, affiche la même volonté de combattre les inégalités : “l’éducation nationale doit être un réducteur d’inégalités”, explique-t-il au quotidien Le Monde, soulignant qu’un chiffre l’a frappé “à l’entrée en 6e, 16 % d’enfants de cadres et 55 % d’enfants d’ouvriers et d’employés. En classe préparatoire, les proportions sont exactement inversées”. Pourtant, depuis des années, faute de s’attaquer au coeur du fonctionnement du système éducatif, les politiques publiques françaises n’apportent pas une grande contribution à la lutte contre les inégalités scolaires. Quand elles ne participent pas à les accroître.
Pour mieux comprendre le contexte dans lequel sont menées les réformes actuelles, l’Observatoire des inégalités vous propose une sélection de tableaux et d’analyses qui font le point sur les inégalités scolaires. Où en est-on et comment évoluent les inégalités sociales, les inégalités entre les filles et les garçons ? Peut-on parler de démocratisation ?