in Une publication d’élus Europe Ecologie – Les Verts à la Région Rhône-Alpes :
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Pour Philippe Meirieu, une politique de formation ne doit pas se limiter à rendre les personnes « employables » : elle doit permettre à chacun et chacune de choisir ses apprentissages en fonction de ses goûts et de ses projets.
La formation tout au long de la vie n’est pas un nouveau gadget, ni, a fortiori, une manière de mieux utiliser les hommes et femmes comme variables d’ajustement de l’économie, en les faisant passer sous la toise de l’employabilité. C’est au contraire un véritable projet de société.
En effet, la civilisation industrielle s’est construite sur l’illusion que les ressources naturelles étaient illimitées et en s’accommodant
de l’idée que les capacités des êtres humains étaient inégalement réparties et naturellement limitées par leurs « dons » respectifs.
Le productivisme a poussé cette conception à son paroxysme, encourageant le pillage du monde et creusant les inégalités, conçues comme des fatalités.
Nous savons, aujourd’hui, que les ressources naturelles sont limitées. Cela impose de fonder un autre modèle de développement appuyé sur de nouvelles formes d’organisation économique et sociale qui ne peuvent exister que grâce à une mobilisation sans précédent de l’intelligence et de la créativité des humains.
C’est pourquoi nous voulons faire de la formation tout au long de la vie un élément fondateur de notre politique.
La formation tout au long de la vie, c’est la possibilité, pour chacune et chacun, de construire son histoire personnelle et professionnelle sans être enfermé dans une voie définie à l’avance par sa formation initiale, ses premières expériences, son territoire d’origine.
C’est la capacité offerte à chacune et à chacun de choisir ses apprentissages et ses activités en fonction de ses goûts et des projets qu’il veut et peut mener à bien. C’est le refus de toute exclusion et de toute fatalité.