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Depuis les origines de la politique de la ville, la nécessité de la participation des habitants est reconnue par tous. Bien que les dispositifs participatifs se soient développés et diversifiés, ceux-ci relèvent plus souvent de l’information et de la consultation que d’une véritable possibilité de se faire entendre et d’intervenir dans l’action publique.
- La participation des habitants : trois pistes pour rénover la politique de la ville
Tout en gardant à l’esprit les limites pouvant y être liées, de nombreux conseils considèrent aujourd’hui qu’il faudrait améliorer la qualité du débat public et associer davantage les citoyens aux décisions (Conseil d’État, Conseil national des villes ou Conseil national des politiques de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale). Des attentes de renouveau démocratique semblent en effet émerger dans un contexte marqué par la crise de la représentation traditionnelle, le développement des réseaux sociaux et l’évolution de la répartition des compétences entre l’Union européenne, l’État et les collectivités locales.
Dès lors, comment partager le pouvoir d’expertise et de décision avec les habitants ? Comment mieux articuler participation et représentation ? Quelle ambition pour la politique de la ville ? Pour éclairer l’action publique française, cette note analyse les dynamiques étrangères les plus prometteuses en dégageant trois axes : partager le pouvoir décisionnel avec les habitants au travers de “budgets participatifs de quartiers” ; garantir la qualité du débat public ; et permettre aux habitants de développer leur pouvoir d’agir.
Sommaire
- En France, quelle ambition pour la participation dans la politique de la ville ?
- Au vu des expériences étrangères, comment mieux articuler participation et représentation ?
- Auteurs : Marion Carrel, maître de conférences en sociologie à l’université Lille 3 et Noémie Houard, département Questions sociales.