Alors que la situation des Roms en France reste très difficile, une étude publiée lundi 28 juillet à Paris révèle que « plus de la moitié des enfants roms » vivant dans les bidonvilles ne seraient pas scolarisés, dont 60 % à cause de « refus de scolarisation » opposés aux familles. Des chiffres inédits, obtenus grâce au travail de terrain d’une ONG européenne – European Roma Rights Centre (ERRC) – qui a enquêté dans six campements à travers la France : deux en Ile-de-France, deux à Lille et deux à Marseille.
« Ces refus de scolarisation hypothèquent le futur de ces enfants et les placent en danger », dénonce ERRC, qui milite pour l’amélioration du droit des Roms en Europe. « Les adolescents hors du système scolaire ont beaucoup plus de chances de tomber dans la délinquance », regrette-t-elle aussi, alors que les campements sont souvent accusés d’être des repaires de trafics en tous genres.
ERRC a interrogé 118 adultes originaires de Roumanie âgés de 18 à 60 ans. Plus de 75 % avaient quitté leur pays entre 2007 et 2010, soit dans les premières années suivant l’adhésion à l’Union européenne.