Source :

Accéder au site source de notre article.

Après l’identité nationale, il est maintenant question de définir la laïcité pour, selon le secrétaire général de l’UMP, « être bien au clair avec la définition, ce qu’on peut faire et ce qu’on ne peut pas faire » et « faire des propositions très concrètes », voire apporter « des solutions » (“A vous de juger”, France 2, Jeudi 3 mars 2011).

La laïcité apparaît donc comme un problème et « le 5 avril, nous aurons des solutions ». Pour ceux qui sont attachés à la laïcité, elle n’apparaît sans doute comme un problème que lorsqu’elle est menacée. Quoi qu’il en soit, une fois encore, c’est en programmant un débat que l’on espère trouver l’unité d’une définition. On a déjà réfléchi ici à cette injonction pour le moins paradoxale, et mis en évidence la légèreté des analyses du gouvernement et de ses sondeurs à propos du « grand débat sur l’identité nationale ». Mais, cette fois, la méthode est différente. Une « convention » est prévue à l’UMP et la suite n’est pas très claire. Seule certitude : l’homme du peuple (“Anthropos laïkos”) n’aura apparemment pas à participer au débat sur la laïcité.

Heureusement, le débat est récurrent et “l’homme du peuple” n’a pas attendu l’UMP en campagne pour entendre parler de laïcité.