In Edition DE BOECCK :
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Ils ne donnent pas de sens à l’école » ; « ils manquent d’autonomie » ; « ils attendent qu’on fasse à leur place » ; « il faut toujours rappeler les consignes » ; « c’est vite fait, mal fait » ;« ils n’écoutent pas la correction »… se désolent bien des enseignants.
Quel sens les élèves donnent-ils à leur présence à l’école et à ce qu’on leur enseigne ? Qu’est-ce qu’apprendre de leur point de vue ? Face aux situations et aux contenus scolaires, quelles logiques sont à l’œuvre et contribuent à la différenciation des résultats ? Autrement dit, qu’est-ce qui caractérise le rapport à l’école des élèves de milieux populaires ?
Depuis les années 90, plusieurs recherches se sont penchées sur le sujet, de l’école primaire au lycée. Ayant exploré le rapport au savoir des élèves, elles convergent pour distinguer, quel que soit leur âge, des constantes qui « font la différence ». Entrer à l’école, c’est s’immerger dans l’univers de l’écrit. Or, c’est dès l’apprentissage initial que les difficultés commencent. Qu’est-ce qui pourrait l’expliquer ? Que sait-on du rapport à la culture écrite des élèves ?Si le rapport à l’école s’initie dans l’espace familial, l’expérience scolaire y participe tout autant, comme le montrent des recherches récentes.
Eclairée par ces travaux, l’école peut-elle réamorcer une démocratisation en panne ?
Au-delà d’un brossage de questions théoriques clés pour la compréhension des difficultés scolaires, cet ouvrage souhaite contribuer à une ouverture pour l’action.