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Récemment, le care a fait en France son entrée sur les scènes de la réflexion philosophique et du débat politique. Parfois caricaturé, souvent mal connu, le care, entre théorie et pratique, morale et politique, étudie à nouveaux frais la dépendance au cœur du lien social.
…/….Du sensible dans les institutions
Il n’en reste pas moins que ces livres ont en commun de concevoir la philosophie comme une étude générale des relations entre les êtres. Le fait de « prendre soin » ou de pratiquer le care suppose que la relation n’est pas seulement une relation à, relation froide pourrait-on dire, mais une relation entre, relation chaude, ayant une profondeur temporelle, affective, et supposant de l’engagement personnel, de la compétence, de l’attention pour pouvoir exister comme telle. Bref, ces philosophies de la relation ne sauraient être considérées sans un préalable essentiel : introduire du sensible dans le lien social, préconiser un retour de la pensée aux vies ordinaires, repartir des pratiques individuelles et collectives telles qu’elles peuvent se déployer dans les institutions plutôt qu’analyser ces institutions comme des structures sans individus qui, pourtant, les font vivre ou les servent, et donc les modifient !