In Observatoire des Zones Prioritaires – le 3 juin 2013 :
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L’Expresso du 03.06.13 consacre 4 articles à la rencontre des acteurs de l’éducation prioritaire qui s’est tenue au CNAM le samedi 1er juin
Un an après l’arrivée rue de Grenelle de Vincent Peillon, la nouvelle éducation prioritaire commence à prendre forme. Samedi 1er juin, l’Observatoire des zones prioritaires (OZP) et le Centre Alain Savary de l’IFé organisaient un colloque sur "les acteurs de l’éducation prioritaire". Centré sur les nouvelles professionnalités apparues dans l’éducation prioritaire, le colloque a donné la parole à Marc Bablet, chargé par le gouvernement du dossier de l’éducation prioritaire et à l’inspectrice générale Anne Armand. Une nouvelle cartographie de l’éducation prioritaire se dessine. Mais aucune décision n’entrera en application avant la rentrée 2014 ou 2015.
"Refonder l’éducation prioritaire passe par l’évaluation de ce qui est pratiqué, par l’analyse des politiques, mais aussi par la prise en compte de l’expérience des acteurs, la parole des équipes de terrain". Interrogé par le Café pédagogique, Marc Douaire, président de l’OZP, situe l’ambition de la journée : échanger entre acteurs, faire entendre leurs voix au représentant de l’Etat au moment où se définit la refondation de l’éducation prioritaire. […]
Quel devenir pour l’éducation prioritaire ?
Directeur de projet pour l’éducation prioritaire auprès de la DGESCO, Marc Bablet a en charge la réforme de l’éducation prioritaire. Très discret, cet ancien inspecteur d’académie de Seine Saint-Denis évoque la future "géographie" de l’éducation prioritaire et son timing.
Vous avez annoncé des mesures pour 2015- 2016. Est-ce le bon timing par rapport aux impatiences du terrain ?
Je crois qu’on est dans une démarche réfléchie. Ça nécessite de prendre du temps. Il ne serait pas raisonnable de décider trop vite par rapport à la rentrée 2014. Les équipes ont eu des signes assez forts de la volonté ministérielle du maintien de l’éducation prioritaire et d’un travail de fond dans ces quartiers (allusion aux mesures prises comme la scolarisation dès 2 ans, le plus de maitres que de classes NDLR).
La question des moyens dans ce colloque est peu évoquée. Peut on faire abstraction des moyens comme par exemple la réduction du nombre des élèves par classe ?
L’éducation prioritaire a des moyens. La question c’est qu’en faisons nous ? Dans un premier temps il faut analyser leur pertinence , arriver à faire un diagnostic sur leur efficacité. C4est l’enjeu de la réflexion sur la professionnalité.
Durant la concertation la labellisation des établissements prioritaires a fait débat. Va-t-elle être maintenue ?
Pour l’instant je ne peux pas répondre car c’est une question en travail. Le diagnostic qui sera fait dira les avantages et les inconvénients des différents dispositifs. Pour l’instant, la labellisation n’est pas actée.
Pourtant vous avez bine évoqué une géographie de l’éducation prioritaire..
Il y a forcément des lieux où se trouve une concentration d’élèves en difficulté. Mais comment cela se traduira dans notre action ? Il faut y réfléchir. On a eu des zones, des réseaux. Le sujet reste ouvert.
Propos recueillis par François Jarraud
Marc Bablet : "Prendre du temps pour décider"
Pour sa journée nationale sur la refondation de l’école, le 1er juin 2013, l’Observatoire des Zones Prioritaires (OZP) a débattu, sous la direction de son président, Marc Douaire, des principaux freins à l’action de l’Éducation prioritaire que le projet ministériel pourrait faire évoluer, et qui demandent à être clarifiés : les acteurs de terrain, enseignants, éducateurs, responsables associatifs, ou chargés de la politique de la Ville, connaissent bien ces blocages et le risque de sclérose qu’apportent les réformes successives. Deux tables rondes rendaient compte de la mise en œuvre du réseau dans la ville et des nouvelles « professionnalités » engendrées par l’action en zones prioritaires. Avec une préoccupation constante : comment créer des liens solides entre les acteurs de réseau sans dissoudre les compétences spécifiques, et piloter les actions sans cliver les niveaux de responsabilités ? […]
Jeanne-Claire Fumet
Education prioritaire : Pilotage et professionnalité(s)
Julien Destefanis, 32 ans, professeur de français, a choisi d’adjoindre la fonction de préfet des études à celle de professeur référent qu’il exerce depuis plusieurs années. Chargé du suivi de l’ensemble des élèves de Quatrième, au Collège Jules Romains à Nice, il voit cette évolution comme une plus grande ouverture d’action. Mais l’indétermination de la fonction et de sa durée pourraient devenir, pour lui, une source d’inquiétude et d’usure professionnelle. […]
Jeanne-Claire Fumet
Préfets des études : Il faut bien se lancer puisqu’il n’y a rien