Maître de conférence en science politique à l’université de Paris X Nanterre. Conseillerscientifique au PUCA.

Synthèse de sa contribution

Esquisse d’une définition de la mixité et de la diversité à partir respectivement des concepts de [*capital culturel et de capital social*].

La mixité sociale relèverait ainsi d’un raisonnement en termes de capital culturel, celui-ci étant entendu comme ce qui porte soit au au rejet soit au repli. Rejet des plus pauvres par ceux qui détiennent un avantage culturel et redoutent les préjudices découlant de la promiscuité avec les pauvres. Repli sur soi de la part de ceux qui ne se voient pas de chances d’intégration et qui jouent la carte de la débrouillardise (« la culture du pauvre »). La volonté de lutter contre ces résistances du haut comme du bas caractérise la stratégie de mixité sociale.

La diversité sociale évoquerait plutôt un raisonnement en termes de capital social dans la mesure où celui-ci désigne les liens proches et lointains qui s’établissent entre les catégories sociales, ethniques et générationnelles. Le capital social met l’accent non pas comme le capital culturel sur la barrière, mais sur le lien et sur les ponts entre individus et entre populations. Il fait jouer la confiance et non la défiance. Il appelle la facilitation et non le volontarisme.

La mobilté peut apparaître comme la résultance d’un usage combiné de ces deux stratégies de diversité sociale et de mixité dans la mesure où chacune permet d’éviter les limitations inhérentes à l’autre.