Jacques AUXIETTE, le Président du Conseil régional des Pays de la Loire a rappelé que les Régions consacrent près de 50 % de leur budget à l’éducation et à la formation. Elles en font toutes leur priorité pour enrichir la dynamique de développement socio-économique durable sur laquelle se prépare l’avenir des jeunes.
« La Région, tout comme le département, a-t-il souligné, ne peut pas être, n’est pas un sous-traitant de l’état ; sa place est à ses côtés dans une logique de co-pilotage et de co-production de service public ». Son rôle s’affirme, dans la manière dont elle contribue à améliorer la qualité du service public, du service à rendre aux usagers.
Dans cet esprit, Jacques AUXIETTE préconise la responsabilisation des établissements – dès lors que chacun – Etat, Région, Département – respecte les choix et les modalités de mise en œuvre des projets et des moyens de chaque établissement. Cela permettrait de libérer les initiatives pour améliorer les performances des établissements et une incitation à la responsabilisation de tous les acteurs.
« L’établissement de formation doit s’inscrire, a-t-il insisté, dans le défi du 21ième siècle qui est la formation tout au long de la vie et il est nécessaire qu’il remplisse ses 3 missions : instruire, éduquer et insérer ». L’établissement de formation doit donc être juste, en promouvant une égalité des droits, et non des chances, la réussite de chacun.
Avec la mission essentielle de transmettre des savoirs disciplinaires, le suivi individuel ou semi collectif des élèves, le travail en équipe, la participation aux différents conseils de l’établissement, les rencontres avec les familles, l’orientation doivent aussi faire partie intégrante des missions des enseignants. Mais il faut, a insisté le président du Conseil régional des Pays de la Loire, « que les enseignants soient mieux recrutés, mieux formés, mieux gérés, mieux payés et plus responsabilisés ». Il a préconisé une meilleure mobilité des enseignants et la possibilité pour eux de s’engager dans une autre fonction publique, s’ils en expriment le souhait. Enfin, le droit à la formation continue devrait davantage être mis en œuvre.
« Dans les établissements, a-t-il poursuivi, le corps enseignant devrait prendre en compte tous les publics. La logique voudrait que les enseignants puissent réaliser leur mission indifféremment devant des lycéens, des apprentis, des étudiants, des stagiaires…quitte à redéfinir les clés de financement et les engagements de l’Etat et des collectivités ».
Concernant la contribution des collectivités territoriales pour améliorer les conditions de travail des enseignants et plus généralement du système éducatif, Jacques Auxiette préconise une architecture au service de la pédagogie, la généralisation de l’équipement en outils de communication au service des enseignants et des élèves, le développement des aides éducatives pour enrichir l’enseignement, enfin l’ouverture des établissements sur le monde.
Enfin, le président de la Commission Education de l’ARF a recommandé des aides particulières aux jeunes, pour rendre plus attractif le métier d’enseignant.